Élections au Cameroun: le RDPC au pouvoir obtient la majorité dans l'ensemble des dix régions

Les résultats des élections régionales du 30 novembre au Cameroun sont connus. Le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) remporte la majorité dans les dix conseils régionaux du pays. Il s’agit d’un scrutin indirect, pour lequel votent 9 676 conseillers municipaux et 15 580 chefs traditionnels. Il apparaît « dépassionné » en comparaison de la présidentielle du 12 octobre.
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Ce scrutin aura permis de panser « nos plaies », nos « blessures », dit-on au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Car la présidentielle d’octobre au Cameroun a révélé beaucoup de mécontentements et des divergences en interne. Des militants qui subissent les difficultés du quotidien comme tous les Camerounais jusqu’aux cadres, il fallait resserrer les rangs et se rassurer.
C’est donc une satisfaction pour le directeur de l’information du secrétariat général du comité central du RDPC, « sans surprise dans neuf régions déjà contrôlées par le parti ».
« Notre challenge, dit Christophe Mien Zok, se concentrait sur l’Adamaoua, qu’il fallait reprendre à l’UNDP », parti de l’ancien ministre démissionnaire Bello Bouba Maïgari, arrivé officiellement quatrième avec 2,45 % suffrages à la présidentielle d’octobre.
Même corps électoral qu’il y a cinq ans
« Dix sur dix pour le RDPC », titre le journal du parti présidentiel L’Action. Mais il y a une critique récurrente émise à l’égard de la légitimité de ces régionales. Elles ont été organisées avec le même corps électoral qu’il y a cinq ans, puisque les conseils municipaux n’ont pas été renouvelés, étant donné que le mandat des élus municipaux a été prorogé.
En principe, les citoyens élisent d’abord de nouveaux conseils municipaux, les élus participent ensuite aux régionales et tout cela a un impact sur la composition du Sénat. C’est une critique légitime, reconnaît Christophe Mien Zok, même s’il rappelle que la prorogation du mandat des élus municipaux est légale selon les textes en vigueur.
Et que cela pourra être corrigé dans une future réforme du code électoral demandée depuis des années par des acteurs de la classe politique et de la société civile.
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