Égypte: fin de la conférence ministérielle entre la Russie et les pays africains

Une soixantaine de délégations africaines ont participé, samedi 20 décembre, à une conférence organisée en Égypte par la Russie. L’objectif affiché par Moscou était de réfléchir aux moyens de renforcer ses relations économiques et commerciales avec le continent africain, malgré les tentatives de ses adversaires, soutiens de l’Ukraine, de l’isoler diplomatiquement. Les échanges n’ont toutefois débouché sur aucune annonce concrète.
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Avec notre correspondante au Caire, Justine Babin
Du concret : c’est ce qu’ont réclamé de nombreuses délégations africaines au cours des discussions qui se sont déroulées Égypte. Les déclarations finales du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sont néanmoins restées vagues. « Notre attention s’est portée sur la coopération dans les domaines commerciaux, économiques, énergétiques et d’investissement et nous avons convenu de faire progresser rapidement cette coopération avec notre aide », a-t-il déclaré.
Sept ans après le lancement de cette dynamique de rapprochement, initiée lors du sommet Russie-Afrique de Sotchi en 2019, certains estiment qu’il faut laisser du temps à ce partenariat pour se structurer. C’est notamment l’avis du ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.
« Je pense qu’il faut laisser le temps à ce partenariat de grandir, puisque ce partenariat n’a pas commencé comme d’autres partenariats de l’Afrique. Il a débuté seulement en 2019, mais il progresse et nous espérons qu’il aboutira à une relation gagnant-gagnant », estime-t-il.
Un second avait suivi le sommet Russie-Afrique de Sotchi, celui de Saint-Pétersbourg en 2023. Dix-sept dirigeants africains avaient fait le déplacement jusqu’en Russie, contre 43 lors du premier sommet.
Agroalimentaire, énergie et valeur ajoutée
Cette conférence a également permis aux délégations africaines de préciser leurs priorités et leurs conditions pour faire des affaires avec la Russie.
Parmi les secteurs jugés prioritaires figurent l’agroalimentaire et l’énergie. Plusieurs pays africains attendent aussi de la Russie et de ses entreprises qu’elles contribuent davantage à la création de valeur ajoutée sur le continent, au-delà de l’exportation de matières premières.
Beaucoup reste donc à concrétiser avant le prochain sommet Russie-Afrique, prévu en 2026 et qui devrait, cette fois, réunir des chefs d’État.
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