Droits de douane: Donald Trump prévoit de bouder le G20 en Afrique du Sud

Le président américain a déclaré qu’il ne se rendrait sûrement pas au sommet du G20 en novembre à Johannesburg, estimant qu’il avait beaucoup de problème avec le pays hôte. Le gouvernement sud-africain attend une réponse de Washington concernant ses propositions pour éviter que les productions à destination des États-Unis ne soient imposées à hauteur de 30% à partir du 1er août.

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« Je pense que je vais peut-être envoyer quelqu’un d’autre, car j’ai beaucoup de problèmes avec l’Afrique du Sud », a déclaré mardi 29 juillet le président américain à bord de l’avion présidentiel Air Force One. « Ils ont des politiques très mauvaises (…). Beaucoup de gens se font tuer. Donc probablement pas, j’aimerais, mais je ne pense pas y aller », a ajouté Donald Trump.  Les chefs d’État du G20 doivent se rencontrer en novembre prochain en Afrique du Sud, premier pays du continent à présider le groupe.

Depuis son retour au pouvoir, le président Trump accuse régulièrement, sans preuves, l’Afrique du Sud de persécuter et de tuer des fermiers blancs dans le pays, des allégations rejetées par Pretoria. Lors d’une rencontre avec le président sud-africain à la Maison Blanche, il avait notamment utilisé une vidéo censée prouver ses accusations.

Impasse commerciale

L’Afrique du Sud a fait savoir qu’elle ne riposterait pas aux droits de douane imposés par les États-Unis. Parks Tau, le ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie a proposé de favoriser les exportations américaines et de trouver des accords dans de nombreux secteurs. Pour éviter que ses produits soient taxés à 30 %, Pretoria propose ainsi d’importer du gaz naturel liquéfié et d’ouvrir le marché national à certains produits agricoles américains. 

Les entreprises sud-africaines s’engagent par ailleurs à investir 3,3 milliards de dollars dans les industries américaines. Sont concernés notamment l’exploitation minière ou le recyclage des métaux. En mai dernier, malgré les tensions, les deux gouvernements s’étaient déjà entendus de poursuivre des investissements conjoints dans les minéraux critiques, les produits pharmaceutiques ou encore les machines agricoles. 

Deadline du 1er août imminente

Mais la réponse de Washington tarde à venir. Le dialogue entre les deux pays est dans une impasse. Pour l’Afrique du Sud, conclure cet accord commercial est vital. Si la taxe de 30% entre en vigueur, les secteurs de l’automobile et des agrumes sud-africains risquent de perdre des dizaines d’emplois. « Nous avons fait de notre mieux », a déclaré Parks Tau, ajoutant qu’une réinitialisation des relations commerciales entre les deux pays était « inévitable ».

Les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud après la Chine.

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