Djibouti: un conseiller du président démissionne et accuse le pouvoir de vouloir modifier la Constitution

À Djibouti, à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en avril 2026, un proche du chef de l’État a claqué la porte. Alexis Mohamed, conseiller du président Ismaël Omar Guelleh depuis de longues années, a annoncé sa démission, lundi 22 septembre. Dans plusieurs vidéos et déclarations publiées sur les réseaux sociaux, il accuse le pouvoir de vouloir modifier la Constitution pour permettre une sixième candidature du président, au pouvoir depuis 1999.
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À Djibouti, « la question majeure, c’est le départ du président de la République et également l’ouverture d’une transition en bonne intelligence avec l’ensemble des acteurs », indique le conseiller démissionnaire Alexis Mohamed. « Je parle des acteurs politiques, je parle de la société civile, de la diaspora, des intellectuels, de sages, etc.
Donc ce n’est pas un projet pour moi, je parle d’un projet pour la République et une fois que tout cela soit mis en place, que le cadre institutionnel et constitutionnel sera mis également de façon claire et transparente sur la table, deux ans après ou 18 mois après, on pourra évoquer justement des élections en toute transparence », a-t-il déclaré.
La coalition au pouvoir dénonce une « ambition personnelle »
Face à ces critiques acerbes, la coalition au pouvoir, dénonce un retournement de veste opportuniste. Houmed Daoud, porte-parole de la majorité présidentielle, fustige une démarche motivée, selon lui, par « l’ambition personnelle ».
« Il le disait, comme dans différentes interventions, que « Djibouti est un État de droit, que Djibouti a bien avancé économiquement, politiquement, diplomatiquement », et il est le témoin privilégié de cette avancée fulgurante que notre pays a connue. Maintenant, je ne sais pas quelle mouche l’a piqué. Il caresse une ambition personnelle, et puis, subitement, il décide d’accuser de tout et de rien les autorités djiboutiennes ».
Les autorités, de leur côté, rejettent catégoriquement les accusations de préparer une révision constitutionnelle pour permettre au président Ismaël Omar Guelleh de briguer un nouveau mandat en 2026.
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