Dans ce monde contemporain de nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle, les professionnels de l’information sont confrontés à un défi majeur. Il s’agit de la propagation des fausses informations à travers les plateformes digitales. Ainsi, la lutte contre la désinformation est indispensable pour les médias et les journalistes soucieux de donner la bonne information. C’est dans cette dynamique que nous recevons l’engagement de Code for Africa par le biais de l’Alliance africaine de vérification des faits (AFCA) à outiller les journalistes et les médias non seulement à prévenir mais aussi à déceler la désinformation et les conséquences. Voilà d’où j’ai appris à faire le fact-checking.
Le but de cette bourse est d’aider à renforcer la résistance à la manipulation de l’information au sein de l’écosystème informationnel au Mali.
Code for Africa (CfA) est le plus grand réseau de laboratoires de technologie civique et de journalisme de données du continent, avec des équipes dans 20 pays. CfA élabore des solutions de démocratie numérique qui donnent aux citoyens un accès illimité à des informations exploitables qui leur permettent de prendre des décisions éclairées et qui renforcent l’engagement civique pour une meilleure gouvernance publique et une meilleure responsabilité. Cela comprend la construction d’infrastructures telles que les plus grands portails de données ouvertes du continent, openAFRICA et sourceAFRICA, ainsi que l’incubation d’initiatives aussi diverses que le réseau africanDRONE, l’initiative de vérification des faits PesaCheck et le réseau de capteurs de qualité de l’air sensors.AFRICA.
C’est à partir d’octobre 2024 que débute mon immersion dans l’univers du fact-checking. J’ai eu l’opportunité d’être fortifié en vérification des faits à travers la bourse de Code for Africa et de l’Alliance africaine de vérification des faits (AFCA). Une bourse d’une durée de 6 mois hiérarchisée en formation technique puis pratique et régulée par un mentorat d’experts en la matière. Ce programme est une aubaine pour ma carrière de journaliste.
Un apprentissage enrichissant
La première phase de la formation a été consacrée à l’apprentissage théorique à travers des sessions participatives et thématiques en ligne. L’expertise des formateurs et la qualité des sessions augmentent l’intérêt des boursiers à suivre chaque séance avec attention. Au total, 13 sessions ont été dispensées sur les thématiques essentielles en fact-checking. On peut citer entre autres la manipulation de l’information ; le debunking et pré bunking ; les méthodologies de vérification des faits ; la vérification des allégations visuelles, en vidéos les sites web et profils sociaux ; la sécurité numérique, l’IA dans la vérification des faits. Cette partie a greffé la motivation d’approfondir les compétences chez les bénéficiaires. En outre, après chaque session, des supports étaient accessibles permettant de mieux assimiler les notions.
Les boursiers s’appliquent dans le combat des fausses informations : ils proposent et rédigent des articles de fact-checking
Cette deuxième partie est la mise en application et la démonstration des connaissances apprises lors des sessions de la première phase. Pour tester mes compétences, j’ai eu à vérifier plusieurs fausses informations notamment une vidéo TikTok prétendant que l’actuel président du Nigeria a rejoint l’Alliance des États du Sahel (AES) et une page Facebook prétendant être la plateforme de formation gratuite en ligne de l’organisation United Nations International Children’s Emergency Fund, soit Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Cette étape a permis de révéler en moi la capacité d’être fact-checker et d’affirmer l’élargissement de mes compétences en journalisme.
Création d’une entreprise de formation en fact-checking avec un site de vérification en perspective
La formation de Code for Africa est un tremplin pour maximiser et rendre plus féconde ma carrière de journaliste. Je suis ressortissant d’un pays ou la manipulation de l’information et la désinformation ont envenimé les conflits communautaires.Cependant, pour rétablir une paix durable, il est indispensable de lutter contre la désinformation. Comme contribution en tant que journaliste j’ambitionne créer une plateforme d’information et de formation. Il s’agit de produire quotidiennement des articles de fact checking, des émissions sur les conséquences de la désinformation, la vérification des faits et l’éducation aux médias. Cette initiative est élargie à la formation des femmes et des jeunes plus fréquents sur les réseaux sociaux sur la problématique des fake news et comment se prévenir.
La bourse AFCA a stimulé ma détermination à apporter ma pierre à l’édification d’un Mali résistant à la manipulation de l’information.