19 juillet – 29 juillet : dix jours se sont écoulés depuis que le gouvernement congolais et l’AFC/M23 ont signé une déclaration de principes censée ouvrir la voie à un accord de paix entre les deux parties. Le 29 juillet, c’est également la date fixée pour l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les parties s’étant engagées à appliquer les dispositions de cette déclaration immédiatement après sa signature, et au plus tard à cette échéance. Sur le terrain, pourtant, peu d’avancées, et de nombreux défis restent à relever.
Publié le :
2 min Temps de lecture
Très peu de choses ont bougé depuis la signature de la déclaration de principes entre la République démocratique du Congo (RDC) et le groupe politico-militaire AFC/M23.
D’abord, le cessez-le-feu n’a pas été respecté : des combats ont eu lieu ces derniers jours, chaque partie rejetant la responsabilité sur l’autre.
Les signataires s’étaient aussi engagés à mettre en place un mécanisme conjoint de surveillance et de vérification. L’objectif était ainsi de définir les modalités du cessez-le-feu et garantir sa mise en œuvre. Mais, là encore, selon nos informations, il n’y a aucune avancée concrète. L’AFC/M23 a proposé la création d’une zone tampon. Refus de Kinshasa. Autre piste : un repli mutuel de quelques kilomètres. Pas d’accord non plus.
La Monusco devait participer au mécanisme de vérification, avec ses moyens aériens, notamment les drones. Mais là aussi, rien n’a bougé.
Le médiateur maintient la pression sur les deux parties
Autre point de blocage : la libération des prisonniers. Des échanges ont eu lieu avec le Comité international de la Croix-Rouge, sans résultat pour l’instant.
Toujours selon nos informations, l’AFC/M23 a remis à la médiation une liste de plus de 780 prisonniers à libérer. Parmi eux, une vingtaine de proches de Corneille Nangaa, le coordinateur de l’AFC/M23. Le mouvement prévient qu’il n’y aura pas de retour à Doha sans leur libération. De son côté, Kinshasa affirme que ces libérations se feront au cas par cas, dans le cadre des discussions sur l’accord final.
Pendant ce temps, le médiateur maintient la pression sur les deux parties pour tenter de préserver un climat propice à la poursuite du processus et surtout faire en sorte que les deux camps se retrouvent au plus tard le 8 août pour le début des discussions directes en vue d’un accord définitif.
À lire aussiUn mois après avoir été signé, où en est l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda?