De retour en Guinée-Bissau, l'opposant Domingos Pereira désigné candidat à la présidentielle

À peine rentré au pays et déjà candidat. À Bissau, l’ex-Premier ministre Domingos Simões Pereira a été désigné samedi par son parti, le PAIGC, pour l’élection présidentielle du 23 novembre. Quelque 97,3% des membres du comité central ont choisi de l’investir pour défier le président Umaro Sissoko Embalo dans les urnes.
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Domingos Simões Pereira est rentré tout juste vendredi, après neuf mois passés au Portugal en raison des tensions politiques dans son pays. Mais dès ce dimanche 21 septembre, au lendemain de sa désignation par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, il a délivré un discours offensif, promettant depuis sa résidence la victoire à ses soutiens. Un discours d’« acceptation » de cette candidature à la prochaine présidentielle.
« J’accepte la désignation pour me présenter comme candidat à l’élection présidentielle de la République de Guinée-Bissau au nom du PAIGC, et je compte recueillir dans les prochaines heures le soutien des autres partis qui constituent notre plateforme PAI Terra Ranka, a-t-il déclaré. J’accepte cette mission en pleine conscience du moment grave et délicat que traverse notre pays. Un moment marqué par la subversion de la légalité, la capture des institutions et le mépris flagrant de la volonté populaire exprimée dans les urnes. Nous ne pouvons pas permettre que la peur, la répression, l’autoritarisme ou d’autres formes que ce régime a promues se consolident comme norme. »
Je me déclare donc prêt à affronter le défi électoral et, surtout, à gagner les prochaines élections avec une légitimité morale et légale aux côtés du peuple bissau-guinéen.
L’ancien Premier ministre a alterné entre appels à l’unité nationale et attaques contre le pouvoir, peignant un tableau sombre de la situation. Il a promis de construire le pays « sur le respect de la loi, la transparence, le dialogue inclusif et la justice sociale ».
Domingos Simões Pereira vient de passer neuf mois hors du pays. Il avait quitté Bissau en décembre, disant craindre pour sa vie au moment où le chef de l’État avait dissous l’Assemblée nationale dans la foulée de troubles qualifiés de tentative de coup d’État en lien avec l’opposition. Quant à Umaro Sissoco Embaló, candidat pour un second mandat, il avait dit ne pas voir de problème à ce retour, mais avait prévenu qu’il ne tolèrerait aucune contestation des résultats.
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