Dans le nord de l'Éthiopie, le conflit en Amhara s'intensifie

D’après le Comité international de la Croix-Rouge en Éthiopie, de nombreuses personnes ont été tuées et blessées ces derniers jours en Amhara, au nord du pays. Depuis 2023, les combats entre l’armée fédérale et les Fano – une milice régionale – sont réguliers dans cette région, la 2e plus peuplée d’Éthiopie.
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Avec notre correspondante à Addis Abeba, Marlène Panara
Depuis fin septembre, le conflit qui fait rage dans la région Amhara s’est intensifié : dans la zone du Nord-Wollo surtout, à environ 550 kilomètres d’Addis Abeba, des attaques ont fait de nombreuses victimes. Cette semaine, la Croix-Rouge a livré des médicaments et du matériel médical à des structures de santé autour des villes de Lalibela et de Woldiya, pour soigner 250 blessés graves.
Des combats intenses ont également été observés un peu plus au sud à Gashena. Durant quelques heures, les Fano ont brièvement pris le contrôle de la ville, avant de battre en retraite. Le 27 septembre, une attaque de drone menée cette fois par l’armée sur un centre de santé à Sanqa, dans le Nord-Wollo, a fait quatre morts, dont une femme enceinte. L’explosion a aussi fait des dizaines de blessés, pour la plupart des patients et du personnel de santé.
Pour les civils, les conséquences de ce conflit, débuté en avril 2023, sont dévastatrices. L’accès aux soins de santé est limité, et à cause des nombreux check-points, contrôlés par les Fano ou l’armée, circuler dans la région Amhara est très difficile. Il n’existe pas de bilan officiel, mais d’après les données de l’organisation ACLED cité par le gouvernement britannique, plus de 9 000 personnes sont mortes entre avril 2023 et juin 2025, civils comme combattants.



