Crise post-électorale au Cameroun: une trentaine de manifestants placés en détention et une vingtaine libérés

Au Cameroun, une trentaine de manifestants arrêtés lors de la crise post-électorale, qui a suivi le scrutin présidentiel d’octobre, ont été placés en détention, dans la nuit de vendredi 12 à samedi 13 décembre, à la prison centrale de Yaoundé-Nkondengui. Ces manifestants séjournaient, depuis leurs arrestations, dans les commissariats et autres lieux de détention de la capitale Yaoundé. Dans le même temps, le parquet du tribunal militaire en a libéré une vingtaine d’autres.
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Avec notre correspondant à Yaoundé, Richard Onanena
Après plus de douze heures d’attente, Nassourou, sur ses béquilles, quitte le tribunal militaire soulagé. Son épouse, comme une vingtaine d’autres détenus, vient d’être libérée sous caution : « C’est une joie, pour moi. Je ne sais pas comment expliquer cette joie. En plus, je me rends compte qu’elle est en bonne santé », se réjouit-il.
Cinquante personnes, dont un mineur, arrêtées lors des manifestations post-électorales étaient présentées devant le parquet du tribunal militaire. Une trentaine a été placée en détention, à la prison de Yaoundé Kondengui.
Le collectif d’avocats constitué pour leur défense en appelle à une relaxation pure et simple des prévenus.
Selon Maître Ndam, leur détention prolongée est injustifiée : « Ils devaient être relaxés parce que ce sont des gens qui ont été arrêtés de façon arbitraire. C’est ce que nous défendons et c’est ce que nous avons toujours défendu, depuis le début, c’est que les arrestations étaient arbitraires, plus au faciès qu’autre chose. »
Selon des sources associatives et gouvernementales, plus de 1 000 personnes demeurent en détention, suite aux troubles qui ont secoué le Cameroun, après la contestation de la réélection du président Paul Biya.
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