Côte d'Ivoire: les médias appelés à la vigilance quant aux contenus haineux avant la présidentielle

En Côte d’Ivoire, les autorités judiciaires tentent d’impliquer la presse dans la modération des propos tenus sur les réseaux sociaux en cette période électorale en vue de la présidentielle du 25 octobre. Cela, afin d’éviter les dérives sur Internet. Ce 26 septembre, le procureur de la République a rappelé que les éditeurs de presse étaient pénalement responsables des commentaires qui accompagnent les articles postés sur internet, mais aussi sur les réseaux sociaux. 

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Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne

En Côte d’Ivoire, le procureur de la République part d’un constat : des messages de haine et de xénophobie pullulent sur les réseaux sociaux. Et parfois même, sur les commentaires des reportages mis en ligne par des médias. « Il y a des messages véhiculés pour entretenir la psychose au sein de la population », affirme ainsi Oumar Braman Koné, qui y voit une source de trouble à l’ordre public. 

Face à la presse, le procureur a exhorté les médias à redoubler de vigilance et à retirer systématiquement ce type de message. « Je vais sévir si d’aventure, vous ne faites pas ce qui relève de vos propres obligations. Si vous n’êtes pas vigilants concernant tout ce qui est publié sur vos pages, alors, je serai obligé d’engager des poursuites contre vous ».

Il y a trois ans, une loi a été adoptée pour responsabiliser les éditeurs de presse et les encourager à recruter des modérateurs. Selon Mamadou Traoré, le vice-président du réseau des professionnels de la presse en ligne, plusieurs rédactions se heurtent à un problème d’effectif. « Les effectifs sont souvent très réduits, on peut dire dans la plupart des médias. Ça pose un problème d’efficacité quant à la surveillance des commentaires. Les commentaires malveillants viennent souvent de l’étranger. Ce qui fait que souvent, n’ayant pas les mêmes fuseaux horaires, on peut réagir, mais réagir peut-être un peu plus tard ».

La loi prévoit entre un mois et cinq ans d’emprisonnement pour incitation au trouble à l’ordre public, par le biais d’un système d’information. 

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