Côte d'Ivoire: le PPA-CI veut continuer de croire à la candidature de Laurent Gbagbo

En Côte d’Ivoire, les partisans de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, contestent les motifs du rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel. Ils estiment qu’au regard de la Constitution, Laurent Gbagbo aurait dû être éligible et remettent aussi en question l’invalidation de ses parrainages. Mais aujourd’hui, quelle ligne de conduite adopter : boycotter ou soutenir un des quatre autres candidats à la présidentielle ?
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Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne
Il y a deux ans, face à la presse, Laurent Gbagbo avait assuré que le boycott des élections était terminé. « Plus jamais nous ne manquerons les élections », avait-il dit, car le boycott « nous a causé beaucoup de dommages ». Mais aujourd’hui, sa candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel et plus aucun recours n’est possible.
Malgré cette situation, la ligne de conduite du parti reste la même. « Il n’y a pas d’autre alternative que la candidature de Laurent Gbagbo. Nous allons tout faire pour que nos droits soient respectés », insiste Sébastien Dano Djédjé, le président exécutif du parti.
Aucun mot d’ordre précis n’a pour l’instant été émis. Il n’est pas question par ailleurs d’appeler à voter pour leur ancien camarade de parti, Ahoua Don Mello, qui figure sur la ligne de départ pour la présidentielle. Ce dernier se présente comme « une candidature de précaution », « pour éviter, dit-il, au parti de se retrouver sans candidat ». Mais combien de militants pro-Gbagbo le soutiendront effectivement le 25 octobre, sachant qu’il a été désavoué par la direction du PPA-CI ?
Une question de morale
Pour les proches de l’ancien président, soutenir sa candidature aujourd’hui est une question de morale. « Il faut que Laurent Gbagbo soit restauré dans ses droits civiques et politiques », insiste Damana Adia Pickass, deuxième vice-président du conseil stratégique et politique. « Nous serons avec lui dans ce dernier combat, dit-il. On gagnerait en sagesse en permettant aux opposants de compétir à la présidentielle », suggère ce responsable.