Congo-Kinshasa: Procès Joseph Kabila – Verdict repoussé au 19 septembre

Suite à une requête formulée par les parties civiles, la Haute cour militaire a ordonné la réouverture des débats. L’ancien président congolais risque la peine de mort.

Alors que l’audience était censée commencer à 9h ce vendredi matin (12.09), c’est aux alentours de 12h que la Cour a fait son entrée. Le premier président de la Haute Cour militaire a rappelé que c’était ce vendredi 21 septembre que la justice devait prononcer son verdict mais la veille, ils ont reçu une requête des parties civiles sollicitant la réouverture des débats.

La Cour s’est retirée pendant une vingtaine de minutes pour aller discuter au sujet de cette requête avant de revenir et accepter la demande des avocats des parties civiles qui ont sollicité une courte remise afin de leur permettre de faire appel à trois témoins. Ces derniers viendront étayer le dossier notamment en ce qui concerne les personnalités ainsi que les comptes bancaires par lesquels transitent les financements des rebelles de l’AFC-M23.

Reparation exigée pour les victimes


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Me Kasombo Mayombo est avocat à la Cour d’appel de Lomami et de Mbuji Mayi. Il intervient dans cette affaire pour le compte des Ong et défense des victimes sans frontières. Il insiste sur la réparation des préjudices.

« Ce sont des éléments de témoignage qui vont être clé pour l’évaluation du préjudice parce qu’il y a beaucoup de chiffres et c’est en ce sens-là qu’on aimerait les présenter parce qu’ils vont être déterminant pour la réparation des préjudices évoqués pour la République. C’est tout un processus et c’est pour cela que le temps est opportun pour pouvoir les présenter aujourd’hui », précise l’avocat.

Un procès contesté par le clan Kabila

Alors que Joseph Kabila est poursuivi pour meurtre, viol et pour son soutien présumé aux rebelles du M23, au cours de l’audience de ce vendredi, les parties civiles ont sollicité la requalification de l’infraction de « trahison » en « espionnage », car selon elles, l’ancien président aurait utilisé, pendant 18 ans, une identité qui ne serait pas la sienne. N’étant ni présent ni représenté dans ce procès qui a débuté le 25 juillet dernier, il a réagi au début du mois.

Pour Joseph Kabila, toutes les accusations contre lui sont « mensongères et politiquement motivées ». Il précise qu’aucun élément de preuve n’a été apporté pour soutenir ces accusations. Un avis que partage Benoit Kambere, cadre et secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD).

« Pour nous il n’y a jamais eu de procès. Les principes qui sous-tendent un procès équitable sont les mêmes partout au monde, » explique M. Kambere tout en poursuivant : « Nous sommes devant un procès ou pour négocier ou obtenir ce qu’ils ont appelé levée des immunités de l’ancien président de la République sans que celui qui a sollicité, c’est-à-dire l’auditeur général, n’ait entendu sur un procès-verbal d’audition l’accusé. Les preuves sont des preuves ramassées sur les réseaux sociaux. »

La prochaine audience est donc fixée au 19 septembre .Le 22 août, la peine de mort a été requise contre l’ancien président de la RDC jugé par contumace pour complicité avec le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda.

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