Congo-Kinshasa : l'ex-président Joseph Kabila condamné à mort

Au terme d’un procès historique, l’ex-dirigeant congolais a été condamné par contumace pour « trahison » et « crimes de guerre » devant la justice militaire.

Président de la République démcoratique du Congo de 2001 à 2019, Joseph Kabila a été condamné à mort mardi au terme d’un procès par contumace pour « trahison » et « crimes de guerre« , devant la justice militaire du pays où il ne réside plus depuis deux ans.

Le fils de Laurent-Désiré Kabila a été jugé par la Haute cour militaire, la plus haute juridiction militaire du pays. L’audience prévue ce mardi 30 septembre à 9 heures, heure locale, a débuté avec pratiquement trois heures de retard. Après présentation du dossier, le rapporteur spécial de la cour a commencé à lire le verdict.

Absent, Joseph Kabila ne s’est pas fait représenter et ne disposait pas d’avocat. L’ancien président disposait de très peu de soutien dans la salle et à l’extérieur du tribunal.


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Pour rappel, le 22 aout dernier, le ministère public avait requis la peine de mort, mais les avocats de la République avaient demandé plutôt une peine de prison à vie. Ainsi, selon eux, Joseph Kabila aurait pu rencontrer ses victimes et prendre conscience, selon eux, du mal qu’il aurait causé.

Dommages et interêts

En plus de la peine de mort, l’ancien president congolais a été condamné à verser 29 milliards de dollars de dommages et intérêts à l’État congolais et deux milliards de dollars à chacune des deux provinces de l’Est qui s’étaient constituées parties civiles à savoir le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.

Peu après les revers militaires de Kinshasa et la chute, au début de l’année, des villes de Goma et Bukavu, Joseph Kabila, qui avait quitté le sol congolais en 2023, avait fait une apparition à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, devenue le fief du M23.

Dans une allocution, il s’était ouvertement déclaré comme un opposant au régime actuel, tout en se disant prêt à jouer un rôle pour son pays.

Initialement jugé en tant que Congolais, les avocats de la République ont suggéré qu’il soit jugé en tant que sujet rwandais et que les faits de trahison qui lui sont reprochés soient requalifiés en espionnage, étant donné qu’il appartiendrait à un autre pays.

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