Congo-Kinshasa: Les États-Unis sanctionnent les acteurs des violences et du commerce illégal de minerais

Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du Département du Trésor américain impose de nouvelles sanctions contre des acteurs accusés, selon lui, d’être impliqués dans la violence armée et le commerce de minerais critiques en République démocratique du Congo. Cinq acteurs sont visés, dont la Coalition des patriotes résistants congolais – Force de frappe. Tous sont accusés d’exploitation illégale et de contrebande dans la zone minière de Rubaya dans l’est du pays. Loin d’être une mesure isolée, ces sanctions pourraient s’étendre à d’autres mesures et à d’autres acteurs.

C’est toute la chaîne qui est visée en RDC. Groupes armés, négociants, vendeurs, acheteurs, tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, alimentent l’économie de la guerre. Même certaines entités installées dans les pays voisins sont concernées. Tous les acteurs sont donc mis à l’index par les États-Unis, comme l’explique Lucy Tamlin, l’ambassadrice des États-Unis en RDC. « Nous pensons que le message est clair et nous avons toujours dit que nous allions utiliser tous les outils diplomatiques pour encourager tous les acteurs. Ce ne sont pas les dernières sanctions. Nous commençons avec les acteurs sur lesquels nous avons des informations ».

Alors, quel impact de ces sanctions sur le terrain ? Quelles suites possibles ? Ces mesures, explique Lucy Tamlin, incluent aussi des actions en justice. « Toute société qui travaille avec ces entités sanctionnées, qui a des comptes bancaires aux États-Unis, des connexions avec le système bancaire américain, est sujette à des sanctions civiles. Donc, ce n’est pas juste une question de gérer les comptes, ce sont aussi des poursuites judiciaires contre les personnes qui sont impliquées ».

Un cadre d’intégration économique régionale

Et pendant ce temps, Kinshasa et Washington travaillent à mettre en oeuvre un cadre d’intégration économique régionale avec le Rwanda. Un instrument à finaliser dans un accord distinct. Dans ce cadre, Kinshasa et Kigali s’engageraient en priorité à combattre et à éliminer progressivement les activités illicites liées à l’extraction, au commerce, au transport et à la transformation des ressources minières.

Des activités qui menacent la paix, la sécurité et la bonne gouvernance dans la région. Ce cadre doit être suivi d’un accord bilatéral USA-RDC sur les questions minières. Objectif : permettre aux entreprises américaines de s’implanter dans la région.

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