Congo-Kinshasa : Félix Tshisekedi à Mbuji-Mayi – Les atentes des populations

Le Président congolais était à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental. Les populations espèrent une relance des activités économiques.

La visite du président Félix Tshisekedi à Mbujimayi, dans sa province natale du Kasaï Oriental, a ravivé les attentes de ses concitoyens notamment en vue de la relance de la société minière de Bakwanga, la MIBA.

« Merci pour l’université mais [qu’en est-il de] la MIBA ? « , les pancartes brandies par les jeunes venus accueillir le président Tshisekedi à l’aéroport avaient le mérite d’être claires.

Le chef de l’Etat promet de remettre sur pied la société minière de Bakwanga depuis son premier quinquennat. Et la jeunesse le lui a rappelé pendant sa visite à Mbujimayi.


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Jean Mayamba, de l’association des enfants de travailleurs de la MIBA, avait placé beaucoup d’espoirs dans ce moment. Il s’attendait à un meeting public pour dénoncer le cul-de-sac dans lequel se trouve l’entreprise minière.

« Nous dénonçons avec force tout blocage politique, administratif ou personnel qui empêche la relance de la MIBA. La MIBA doit être relancée au bénéfice du peuple kasaïen et du Congo tout entier. Que cette visite du chef de l’État soit une visite de réponses palpables, parce qu’un chef ne ment jamais. Le chef de l’État, en décembre 2024, nous avait dit, sur la place publique de Bonzola, avoir amené l’argent lié à la relance progressive de la MIBA. Le chef n’avait pas promis, mais le chef avait apporté les 50 millions de dollars. Là, où est le problème ? On ne sait pas. C’est ça, la seule question unique que nous nous posons, nuit et jour. Où sont partis nos 50 millions? « , se demande Jean Mayamba.

Des actes plutôt que des discours

Le président tient le même discours toutes les fois qu’il vient à Mbuji-Mayi, s’indigne Juge Ngeleka, un autre jeune fraîchement sorti de l’université mais sans emploi. Il est temps, selon lui, que le président découvre la main qui empêche la relance de la MIBA.

« À chaque fois que le président de la République foule le sol Kasaïen, il a le même message et la population lui rappelle sa promesse. Relancer la société minière de Bakwanga mais nous avons l’impression que ça cale quelque part. Il y a eu des annonces qui se sont succédées sur le déblocage de montants exorbitants afin de permettre la relance de cette société, mais on n’est arrivé à aucun résultat. Tout dernièrement, on nous a parlé des 50 millions de dollars pour redonner un nouveau souffle à la minière de Bakwanga, mais depuis l’année dernière, la situation n’est pas encore décantée. »

Parmi les promesses du président, il y a aussi la réhabilitation des routes d’intérêt national pour désenclaver le grand Kasaï notamment la nationale numéro un Mbuji-Mayi Kananga-Kalambambuji, rappelle cet autre jeune avant de mettre l’accent sur la MIBA.

« Qu’il donne des instructions précises afin que les travaux sur la route Kananga puissent avancer. Parce qu’en ce moment, on a l’impression que les choses traînent. On ne sait pas pour quelle raison. Pour ce qui est de la MIBA de Bakwanga, on nous avait promis 10 millions de dollars. Puis encore 20 millions. La dernière fois, c’était même 50 millions. Mais nous ne voyons toujours pas la minière de Bakwanga bouger. Sincèrement, nous demandons au chef de l’État de se pencher sur cette question. »

Pour rappel, la société minière de Bakwanga MIBA exploite principalement le diamant industriel dans la région. Forte un temps de plus de 5 000 agents, la MIBA déversait des masses d’argents sur le marchés. Elle est tombée en faillite entre 1996 et 1998 à cause des efforts de guerre.

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