Congo-Kinshasa: Des réactions après le massacre de 43 personnes

Des dizaines des personnes surprises en pleine veillée de prière ont été tuées par les Forces démocratiques alliées, les ADF, un groupe armé d’origine ougandaise.

Dans un communiqué, les Forces armées de la République démocratique du Congo, les FARDC, ont assuré la population de leur détermination à traquer les auteurs de ce massacre.

Depuis novembre 2021, l’Ouganda et la RDC mènent des opérations militaires conjointes contre les ADF à Béni, dans la province du Nord-Kivu, ainsi qu’à Irumu et à Mambasa, dans la province de l’Ituri.

La coalition Lamuka, de l’opposant Martin Fayulu, appelle à un deuil national et dénonce le silence des deux pays face à la tragédie.

« Malgré la présence de l’armée ougandaise à Irumu, qui mène des opérations conjointes avec l’armée congolaise, rien n’a arrêté ces rebelles ougandais dans les massacres continus de nos populations. Pas d’explication au niveau de l’Ouganda. Seul, le peuple abandonné à son triste sort essuie ses larmes. Lamuka appelle le peuple congolais à trois jours de deuil national, malgré le silence du régime de Kinshasa », estime Prince Epenge un des porte-paroles de Lamuka.

« Absence de l’Etat »

Parallèlement à l’attaque du week-end dernier, plus de 30 000 personnes ont fui leurs villages, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, l’Ocha.

Ce drame intervient alors que l’Ituri et le Nord-Kivu sont sous état de siège, depuis mai 2021. Pour l’opposant Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, la tragédie de Komanda témoigne l’impuissance de l’État. Hervé Diakese est le porte-parole d’Ensemble pour la République.

« Comme l’a dit le président Moïse Katumbi dans son tweet, c’est l’absence de l’État. C’est la résultante d’une politique menée à Kinshasa qui n’a qu’une seule vision, un seul but : la survie politique de Tshisekedi Tshilombo, qui n’a aucune légitimité et qui tient à tout prix à s’accrocher au pouvoir. Malheureusement, l’Ituri en est l’une des illustrations les plus tragiques qui soient. L’aveu d’absence de l’État, de l’irresponsabilité de l’État et de sa déliquescence », dit Hervé Diakiese.

Les églises catholique et protestante, porteuses d’un projet commun, le Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs, ont sillonné la région. Le révérend Eric Senga, porte-parole de l’Église du Christ au Congo, l’ECC, appelle à l’implication du gouvernement.

« Il y a un grand travail à faire du côté de l’Ituri parce qu’avec la présence des rebelles de l’ADF-Nalu, ce sont des situations incontrôlables que nous déplorons. Nous demandons, en même temps, que le gouvernement s’implique parce qu’il y a beaucoup de difficultés d’ordre logistique, même en ce qui concerne l’évacuation des corps, la prise en charge des cadavres et aussi des familles. »

La tragédie de Komanda met en évidence les importants défis sécuritaires auxquels l’est de la RDC est confronté. Elle fait peser de graves menaces sur l’unité nationale et met en péril les initiatives en cours pour le retour de la paix. Ce que déplore la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, la CIRGL.

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