Congo-Brazzaville: les étudiants protestent contre l’augmentation des frais universitaires

À un peu plus d’un mois de la rentrée universitaire, les étudiants de l’université publique Marien-Ngouabi de Brazzaville sont vent debout contre la révision à la hausse des frais d’inscription dans leur établissement. Passant de 10 500 à 21 000 francs CFA au niveau licence, de 31 000 à 50 000 francs CFA au niveau master et de 50 000 à 100 000 francs CFA au niveau doctorat, cette envolée fait grincer des dents dans un pays où le paiement des bourses reste aléatoire.

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Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial

Si la cour de l’École normale supérieure, un établissement qui dépend de l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville, est encore calme en cette période de vacances, le silence qui y règne est bientôt interrompu par un groupe d’étudiants venu s’y retrouver pour exprimer son mécontentement face l’augmentation des frais d’inscription au sein de la faculté.

L’un d’eux – qui souhaite rester anonyme – déplore une annonce précipitée : « À l’université Marien-Ngouabi, la direction ne fait rien pour améliorer la situation. Elle se contente d’augmenter les frais sans nous consulter pour des raisons que nous ignorons », affirme-t-il.

La direction affirme procéder au regroupement de plusieurs frais imputés aux étudiants

« Nous sommes en désaccord avec cette mesure », explique un autre qui demande au « président de l’université de revenir sur sa décision pour aider les étudiants qui doivent déjà faire face à un quotidien difficile, entre bourses impayées et conditions de vie inacceptables ».

Du côté de la direction de l’université, on explique que cette réforme ne vise en fait qu’à regrouper différents frais déjà imputés aux 45 000 étudiants, y compris ceux qui concernent la délivrance des diplômes ou de la carte d’étudiant.

Alors qu’à un mois de la rentrée universitaire, les syndicats étudiants n’ont pas encore pris position sur la question, nombreux sont ceux qui, sur le campus, demandent le retrait de cette décision. L’an dernier, les cours avaient été perturbés par trois mois de grève des enseignants.

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