Faya Tess, Mpongo Love, Mbilia Bel… ce sont, entre autres, ces femmes qui sont mises en lumière dans « La rumba congolaise, les héroïnes », un documentaire de la réalisatrice française Yamina Benguigui projeté à Brazzaville lors de la 12e édition du Festival panafricain de musique (Fespam) qui s’est refermé, samedi 26 juillet.
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Avec notre correspondant, Loïcia Martial
Le film, projeté en présence du chef de l’État, Denis Sassou-Nguesso, retrace la place des femmes et leur rôle dans l’évolution de la rumba, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, en 2021.
Ainsi, en cette fin de journée, la fraîcheur de la saison sèche se faisait ressentir, mais cela n’a pas empêché les cinéphiles de se déplacer pour découvrir le documentaire « la rumba congolaise, les héroïnes », au cinéma l’Olympia, situé au rond-point Poto-Poto, à Brazzaville.
La réalisatrice, Yamina Benguigui, dit avoir constaté qu’après l’inscription de la rumba en 2021 au patrimoine immatériel de l’Unesco, les femmes ont été oubliées. « C’était important, pour moi, de les sortir de l’invisibilité, de leur rendre leur place. Mais, ce documentaire raconte aussi leur place dans l’histoire », explique-t-elle.
La première de ces héroïnes est sans nul doute la Congolaise de la République démocratique du Congo (RDC), Lucie Eyenga qui, dès 1956, enregistre une chanson sur la libération du Congo encore sous domination belge à cette époque. Plusieurs autres ont suivi – comme Mbilia Bel – qui ont chanté l’amour ou encore la liberté.
Certaines de ces femmes livrent des témoignages sur le traitement qu’elles ont subi dans l’industrie musicale, notamment sur la question des droits d’auteur qui ne lui ont toujours pas été payés, après 42 ans de carrière.
Slameuse à Brazzaville, Mariusca Moukengué ne manque pas de commentaires : « Au côté des hommes, il y a aussi des femmes qui se battent pour le rayonnement de la culture congolaise. Ce documentaire est le début d’une belle aventure », dit-elle.
Cette séance unique de projection du documentaire d’une heure a été suivie par près de 500 personnes dont l’historien et enseignant universitaire Didier Gondola pour qui « la rumba a servi de pont musical entre Brazzaville et Kinshasa ».
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