Congo-Brazzaville: des étudiants divisés sur la grève des enseignants à l’université Marien Ngouabi

Au Congo-Brazzaville, les enseignants de l’université Marien Ngouabi ont entamé une grève depuis le 17 novembre. Ils demandent le paiement de cinq mois d’arriérés de salaires. Un mois après, le mouvement se poursuit mais ne fait pas l’unanimité chez les étudiants.
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Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
Au rez-de-chaussée d’un immeuble de la faculté des lettres, arts et sciences humaines de cet établissement du Congo-Brazzaville, Jules Christ se dit « fatigué » par cette grève des enseignants, après un mois passé chez lui. « Cela nous dérange énormément, parce que c’est un temps que nous perdons, dit cet étudiant en Sciences et techniques de la communication. Nous sommes à la maison, les notions accumulées disparaissent petit à petit. Et, lorsque nous reviendrons, les cours seront bâclés. Et du coup, nous serons évalués de manière très rapide. Cela ne nous avantage toujours pas. »
Cela fait quatre semaines que les portes des 11 établissements que compte l’université Marien Ngouabi sont closes. Anaclet Loubaki est en master 1 de droit. Il soutient les enseignants : « Cela nous impacte et concernant la formation aussi. Le système fait qu’aujourd’hui on paie les docteurs [enseignants, NDLR] et au moins deux mois après, [les gouvernants] ne paient plus les docteurs. Cela devient comme une répétition, c’est agaçant, parce que quand les gens, travaillent, ils méritent un gagne-pain. »
Des négociations ont été entamées avec le gouvernement. Mais l’intersyndicale, à l’origine de la grève, n’a pas donné suite aux sollicitations de RFI pour connaître l’avancée des discussions.
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