Champion de Côte d’Ivoire, Alexandre Lafitte relève un nouveau défi en Afrique du Sud

Alexandre Lafitte, 28 ans et plus jeune coach d’un club professionnel au monde. Champion de Côte d’Ivoire avec le Stade d’Abidjan, il a signé dans le club sud-africain de Marumo Gallants. Alexandre Lafitte explique à RFI les raisons de ce choix et ses ambitions pour le club qui vit à l’ombre des géants que sont Mamelodi Sundowns, Orlando Pirates ou Kaisers Chiefs.

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Alexandre Lafitte, vous avez quitté le Stade d’Abidjan après un titre de champion, décroché 56 ans après le dernier. Est-ce que vous avez quitté le club ivoirien parce que vous estimiez que vous ne pouviez pas faire mieux ?

D’abord, le club ne m’a pas proposé de prolongation de contrat. Ensuite, je cherchais un autre challenge. Quand on réussit à prendre une équipe qui était relégable, il y a deux ans et demi, à l’amener au titre de champion et à la phase de groupes en Ligue des champions, il est difficile de pouvoir prétendre à faire mieux. Donc, il fallait que j’ouvre un nouveau cycle dans ma carrière.

Vous avez donc choisi de signer dans le club sud-africain de Marumo Gallants. Pourquoi ?

Le projet est intéressant, pouvoir jouer dans un championnat plus performant en Afrique. J’aime aussi prendre des équipes qui, à la base, ont eu des résultats pour jouer le maintien et après, c’est un challenge de pouvoir potentiellement les amener à jouer plus haut. Et puis, le discours du président, sa confiance totale dans ce qu’on peut faire dans le travail m’a convaincu. J’aime les challenges, mais après, il faut aussi me donner l’opportunité de pouvoir travailler correctement. Le projet est idoine pour pouvoir mettre en place ma philosophie de travail, ma méthodologie.

L’équipe de Marumo a fini 10e cette saison. Quel va être l’objectif pour la prochaine dans ce championnat dominé par les mastodontes Sundowns, Orlando Pirates et Kaisers Chiefs ?

L’idée, c’est de faire mieux, d’être dans le top 8. Après, on va voir parce qu’on attend de finir la pré-saison pour connaître exactement tout notre effectif et avoir une vision aussi sur les adversaires qui se sont également renforcés. On verra au fur et à mesure des matchs, mais forcément, on veut faire mieux et on va être ambitieux. Je suis arrivé après un titre de champion et une participation à la Ligue des champions, ce n’est pas pour jouer le maintien ici.

Et quelles sont vos premières impressions depuis que vous avez signé ? Comment sentez-vous les choses ?

J’ai eu déjà un accueil très chaleureux. Le club essaye de nous donner le maximum, de nous mettre dans les meilleures conditions. Le président est ambitieux et à l’écoute, donc c’est très positif. Je suis très heureux, très excité de démarrer et j’espère faire de très grandes choses dans ce championnat

Vous aurez plus de moyens qu’au Stade d’Abidjan ?

Ah oui ! ça n’a rien à voir. Quand vous êtes dans l’un des meilleurs championnats d’Afrique, vous avez forcément plus de moyens, des joueurs qui sont beaucoup mieux payés. Aujourd’hui, j’ai un staff de huit personnes, contrairement au Stade où on était quatre ou cinq. Il y a aussi l’ancrage du club avec la ville, la communauté, avec les fans. Le club a une chaîne de télé, ils produisent leurs propres séries. C’est un club qui a déménagé, qui est maintenant à Bloemfontein et il a racheté un centre d’entraînement qu’ils sont en train de finir. Dans la même lignée, vous avez un bus à l’européenne pour le transport des joueurs. En fait, il faut comprendre que l’Afrique du Sud, c’est vraiment similaire à l’Europe dans la vie, dans le fonctionnement, les mentalités. C’est totalement différent d’Abidjan.

La Guinée recherche un sélectionneur actuellement. Vous aviez pensé à envoyer votre CV avant de signer à Marumo ?

Non, cela ne m’a pas intéressé, l’objectif pour moi est d’entraîner un club. Je pense que prendre une sélection, cela demande un vrai ancrage avec le peuple. Ce que j’aime beaucoup aussi, c’est avoir du temps pour bien travailler avec mes équipes, pour mettre en place mes idées de jeu. Je pense que c’est peut-être plus compliqué en équipe nationale.

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