Centrafrique: une opération «Tonnerre» à Bangui contre les mauvaises pratiques des commerçants

Le gouvernement centrafricain déclenche l’opération « Tonnerre » dans l’ensemble des marchés et supermarchés de Bangui. Depuis plusieurs semaines, des commerçants sont accusés d’avoir augmenté les prix de façon arbitraire et d’avoir mis en vente des produits parfois périmés. Dans ce pays enclavé, où une grande partie des marchandises arrive du Cameroun, les prix des denrées connaissent une flambée depuis la crise post-électorale chez le voisin camerounais. Le ministère du Commerce entend désormais intensifier les contrôles. Une initiative qui vise à protéger les consommateurs et à ramener plus de transparence sur les étals.

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Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu

En ce début de matinée ensoleillé, une équipe d’inspecteurs pénètre dans une boutique du marché de Petevo, à Bangui, dans la capitale de Centrafrique. À peine entrés, ils passent en revue les étagères, vérifiant tous les produits et les dates de péremption.

Derrière son comptoir, Haladji, un commerçant, les observe calmement. « C’est normal, et même indispensable, de procéder à ce type de contrôle, assure-t-il. Tous mes documents et produits sont en règle, donc cette opération renforce d’ailleurs la confiance entre mes clients et moi ».

Plus loin, dans un supermarché, un autre inspecteur soulève quelques anomalies : emballages mal étiquetés, prix exorbitants, ou encore des boîtes de conserves endommagées.

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Hermine, une cliente observe la scène, l’air curieux. « Ces derniers temps, de nombreux produits ne sont pas conformes, glisse-t-elle. Lorsque certains arrivent à expiration, des commerçants changent les étiquettes et les laissent en vente pour éviter des pertes. D’autres ne respectent pas les prix homologués ».

La même opération se déroule dans tous les marchés de la capitale.

« On va convoquer tous les commerçants récalcitrants au niveau du ministère »

Jamel Kanimbia, est cheffe de service de la coopération industrielle au ministère du Commerce, explique : « Compte tenu des violences qui ont secoué le Cameroun, il y a eu spéculation des produits alimentaires sur les marchés de Centrafrique. Nous sommes là pour toucher du doigt la réalité. On va convoquer tous les commerçants récalcitrants au niveau du ministère pour payer des amendes transactionnelles, comme conformément à la loi du commerce en vigueur dans notre pays. »

Cette opération de quatre jours s’achèvera ce 22 novembre, avant d’être déployée progressivement dans les villes de province.

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