Centrafrique: la pression se renforce sur le gouvernement concernant le sort de l'ex-rebelle Armel Sayo

En Centrafrique, la pression s’accentue sur le gouvernement pour qu’il montre le chef rebelle et ex-ministre Armel Sayo, extradé du Cameroun en mai dernier et en détention préventive à Bangui. Il a été vu pour la dernière fois par sa famille le 6 juillet dernier, et a été déplacé dès le lendemain du camp de Roux, où il était détenu, jusqu’à l’OCRB, l’Office centrafricain de la répression du banditisme. Depuis, plus de signes de vie du détenu, malgré les demandes de sa famille, de son avocat, de la société civile et même de l’opposition. Mais depuis plusieurs jours, la pression sur Bangui est montée d’un cran avec l’entrée en jeu de plusieurs autres acteurs, dont l’ambassade de France.

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Il y a deux jours, la porte-parole de la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) a annoncé qu’elle n’a pas eu accès à Armel Sayo, malgré leurs multiples demandes dans ce sens. « Aujourd’hui, je ne suis pas en mesure de confirmer ni d’infirmer les informations qui circulent à son sujet », a conclu Florence Marchal.

Des rumeurs et des photos donnant pour mort le chef rebelle circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, ce qu’a nié catégoriquement le gouvernement, sans toutefois donner des preuves de vie comme ses proches le réclament. Des preuves que lui réclament les membres de la famille d’Armel Sayo. Théo Luba, un parent très proche, joint par RFI, en appelle au gouvernement.

Ce 25 juillet, la CNDH, l’institution nationale chargée de la promotion et de la défense des droits de l’Homme, est sortie à son tour du silence. Son président Ossene Yackoisset a déclaré sur Radio Ndeke Luka qu’il s’était autosaisi du cas Armel Sayo et que la CNDH était en train de mener des investigations pour savoir s’il était toujours vivant ou non. Il a reconnu que la CNDH n’était pas encore parvenue à le localiser, là aussi malgré des demandes répétées.

Enfin, l’ambassade de France a émis, vendredi dernier, une demande de visite consulaire à Armel Sayo, qui est également de nationalité française. Demande formulée aussi pour le CICR (Comité international de la Croix-Rouge). Le président Faustin-Archange Touadera leur a affirmé qu’Armel Sayo était bien vivant. Mais l’ambassade de France ne l’a pas encore vu et « est toujours en attente d’une réponse de la présidence centrafricaine », précise notre source. Tous les responsables centrafricains que nous avons contactés ont refusé de s’exprimer pour le moment.

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