Centrafrique: la Cour d'appel de Bangui poursuit sa session avec des dossiers liés à la stabilité nationale en vue

En Centrafrique, la Cour d’appel de Bangui poursuit sa première session criminelle de l’année 2025. Ouverte le 6 octobre dernier, elle prendra fin le 31 octobre prochain. Cette session marque une étape importante dans la lutte contre l’impunité. Après des années de crises profondes qui ont secoué le pays, elle illustre la volonté des autorités judiciaires de traiter plusieurs dossiers sensibles, directement liés à la stabilité nationale.
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Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu
En Centrafrique, les audiences se tiennent à la Cour d’appel de Bangui, en présence des victimes et de leurs proches, des témoins, de simples curieux ainsi que des accusés. Plusieurs affaires majeures sont inscrites au rôle de cette session qui s’étale sur trois semaines.
« Nous avons retenu globalement 47 dossiers qui concernent au moins une cinquantaine d’accusés. Nous avons les crimes de sang et de viol. Nous avons des infractions comme atteinte à la sûreté intérieure de l’État, des cas de meurtres, d’espionnage, de complot, d’association de malfaiteurs et des vols aggravés », explique Jean Vidal Damas, procureur général près la Cour d’appel de Bangui.
Parmi les dossiers les plus attendus figure celui de Joseph Figueira, un chercheur belgo-portugais arrêté en mai 2024. Inculpé de complot, d’espionnage et de complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, il comparaîtra devant la cour le 28 octobre prochain.
Une session sur deux maintenue
La loi centrafricaine prévoit deux sessions criminelles par an. Mais, cette année, une seule a pu être organisée.
« Cette année, on a eu de sérieux problèmes de trésorerie. La première session, qui devait se tenir au premier semestre, a connu un léger retard. Tout était mis en œuvre pour rattraper les deux sessions avant la fin de l’année, mais nous avons été rattrapés par la grève des avocats. Nous sommes toutefois dans la logique de pouvoir organiser coûte que coûte la seconde session quoiqu’il advienne », précise le procureur Jean Vidal Damas.
La présente session criminelle s’achèvera le 31 octobre prochain.
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