Centrafrique: «indignation» de la famille du chercheur belgo-portugais condamné

La justice centrafricaine a condamné le 4 novembre 2025 un chercheur belgo-portugais travaillant pour une ONG américaine à dix ans de travaux forcés pour complicité d’association de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État, car accusé d’être en contact avec des groupes armés rebelles. La famille de Joseph Figueira Martin exprime sa « profonde révolte » face à un « procès inéquitable et contaminé par les vices de procédure » et demande « qu’une solution soit trouvée, que ce soit une grâce présidentielle, que ce soit une évacuation, une expulsion ».

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C’est la déception et l’inquiétude qui prédominent chez la famille de Joseph Figueira Martin après la condamnation de ce chercheur belgo-portugais en Centrafrique. Il a écopé le 4 novembre 2025 de 10 ans de travaux forcés pour complicité d’association de malfaiteurs et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Il est emprisonné depuis son arrestation par des mercenaires russes de Wagner fin mai 2024 dans le sud-est du pays où ce spécialiste du pastoralisme était en mission comme consultant pour une ONG américaine.

Pour son frère Georges Martin, ses droits ont été « complètement bafoués », et une solution doit être trouvée au plus vite. « On aimerait donc exprimer, face à cette peine, la plus grande indignation et la plus profonde révolte de la part de la famille. On estime que c’est une peine erronée, considérant que Joseph a passé son temps en Centrafrique à essayer de soutenir l’effort de paix », souligne-t-il au micro de François Mazet.

« Un procès qui est complètement injuste depuis le départ »

« On a l’impression qu’ils ont complètement bafoué son droit à la présomption d’innocence. On aimerait aussi mentionner le fait que son procès a été inéquitable et contaminé par les vices de procédure. Si vous voulez un exemple, les pièces à conviction qui ont été utilisées contre lui ont toutes été obtenues sous la menace d’une arme de guerre pointée vers son visage. Donc, elles devraient être considérées comme irrecevables en justice. On a aussi d’autres exemples, comme l’ajout de pièces à la veille du procès, évidemment, qui ont empêché la défense de mon frère de les examiner et d’en prendre connaissance afin de pouvoir y répondre. Donc, on a ici une violation du principe du contradictoire, et un procès, qui est complètement injuste depuis le départ », s’insurge-t-il.

Le frère de Joseph Figueira Martin conclut : « On demande qu’une solution soit trouvée, que ce soit une grâce présidentielle, que ce soit une évacuation, une expulsion. Mais on aimerait qu’une solution soit trouvée au plus vite. »

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