Centrafrique: début de la distribution des cartes d'électeurs avant la présidentielle

En Centrafrique, à moins de deux semaines des élections générales prévues le 28 décembre prochain, la distribution des cartes d’électeurs a officiellement débuté sur l’ensemble du territoire. À Bangui comme dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, de nombreux citoyens ont déjà pu retirer leurs cartes dans les centres de vote. Toutefois, cette opération est marquée par plusieurs difficultés : certains électeurs déclarent ne pas retrouver leurs cartes, tandis que d’autres dénoncent des erreurs sur leurs noms ou des informations incomplètes.
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Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu
Si une partie des électeurs se dit satisfaite, ils sont néanmoins nombreux à craindre de ne pas pouvoir exercer leur droit de vote. Face à cette situation, l’Autorité nationale des élections (ANE) affirme avoir mis en place des solutions prévues par le Code électoral.
Dans cette salle de classe, quatre agents de l’ANE prennent place derrière une table-banc. Devant eux, un carton renferme les cartes d’électeurs. Un à un, et selon l’ordre alphabétique, ils appellent les personnes inscrites sur la liste. Devant l’entrée principale, une cinquantaine d’électeurs, visiblement impatients, répondent à l’appel de leur nom.
Dieu Aimé Ndozou, président du démembrement de Bimbo, supervise la procédure. « Un électeur se présente dans son centre d’inscription, muni de son récépissé et retire sa carte auprès de nos agents déployés dans les centres. On donne ça gratuitement, c’est le devoir du pays. On ne paie pas les cartes d’électeurs. Il suffit que la personne présente son récépissé. Nos agents qui sont sur le terrain vérifient si réellement c’est la personne, on lui donne sa carte d’électeur et on garde le récépissé », explique-t-il.
Le sourire aux lèvres, cet homme d’une trentaine d’années vient de retirer sa carte d’électeur. « Je m’appelle Ngouangou Petrus et je suis très heureux d’avoir récupéré ma carte, témoigne-t-il. Je pourrai enfin choisir mon président, mon député et le maire de ma circonscription pour mieux gouverner notre société. C’est mon devoir. »
Adossée au mur, le visage fermé, Robine Gbelima n’a pas retrouvé sa carte. « Ma carte n’existe pas, alors que j’ai pourtant été enrôlée par les mêmes agents. Cela signifie-t-il que je ne pourrai pas élire les dirigeants de mon pays ? Les autorités doivent impérativement me proposer une solution, car en tant que citoyenne, je dois absolument voter », s’interroge-t-elle. Selon le Code électoral, les citoyens n’ayant pas reçu leur nouvelle carte pourront tout de même voter, soit en présentant l’ancienne carte, soit à l’aide de leur récépissé.
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