En Centrafrique, depuis près d’une semaine, il est difficile de trouver du carburant à la pompe. Les usagers passent des heures, voire une journée entière, à attendre pour remplir les réservoirs, les futs ou encore les bidons. Les activités sont perturbées, occasionnant la hausse des prix de certains produits sur les marchés.
Une masse importante de personnes au terminal nord, l’un des arrêts de bus les plus fréquentés de la capitale. Ces usagers attendent impatiemment les taxis et bus qui arrivent à compte-goutte. Ces moyens de transport en commun sont pour la plupart garés devant les stations-service, à la recherche du carburant. « Cette station n’est pas opérationnelle depuis samedi matin, affirme Florentin, conducteur de taxi. Hier, j’ai fait la queue, mais je n’ai rien eu, même pas un litre. Aujourd’hui, je patiente désespérément, mais un pompiste m’a sifflé qu’ils vont fermer dans deux heures. Mes activités sont bloquées. »
S’approvisionner en carburant à la pompe n’est pas une mince affaire depuis une semaine. Brice vient de tomber en panne à un croisement : « J’ai sillonné toutes les stations, mais je n’ai rien trouvé. Depuis quatre jours, c’est la galère. Maintenant, je suis obligé de me ravitailler chez les revendeurs qui nous proposent de l’essence de mauvaises qualités susceptibles d’abîmer nos moteurs. »
De son côté, le gouvernement a rassuré de la disponibilité des produits pétroliers. Maxime Balalou est son porte-parole : « Il n’y a pas une crise de carburant. C’est juste un petit problème d’approvisionnement qui a perturbé une journée et demie. Ne vous gênez pas. Pour ça, vous pouvez rester tranquille. Tout va rentrer dans l’ordre. »
En attendant l’amélioration annoncée, les prix des transports et de certaines marchandises ont presque doublé dans la capitale.