CAN 2025: De retour, Achraf Hakimi peut-il guider le Maroc dès le match d’ouverture?

Annoncé forfait pour au moins les premiers matchs de la CAN, le capitaine du Maroc Achraf Hakimi se dit « prêt » à jouer dès le match d’ouverture ce dimanche 21 décembre face aux Comores. Mais est-il vraiment en état de guider ses coéquipiers lors de ce premier match tant attendu par tout le peuple marocain ?
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De notre envoyé spécial à Rabat,
Peu de personnes auraient parié sur son retour le soir du 4 novembre dernier, lorsque Achraf Hakimi est sorti sur civière en larmes lors du match de Ligue des champions entre le PSG et le Bayern Munich (1-2), après un tacle de Luis Díaz sur sa cheville. Un mois et demi plus tard, c’est un capitaine marocain souriant et confiant qui se présente en conférence de presse, enthousiaste à l’entraînement et affirmant être prêt à disputer le match d’ouverture face aux Comores. « Il s’est sacrifié comme personne n’aurait pu le faire pour son pays », confie Walid Regragui, son sélectionneur, la voix pleine de reconnaissance. « Il a pris des décisions fortes pour son pays, et en tant qu’entraîneur et en tant que Marocain, je tiens à le remercier devant tout le monde, c’est un vrai exemple. »
Ce retour n’est pas seulement médical, il est viscéral pour un joueur qui place le Maroc au-dessus de tout et qui, plus que jamais, demeure le guide des Lions de l’Atlas, sevrés d’une victoire en CAN depuis plus de 50 ans. « Achraf joue le rôle de leader. Il n’est pas encore à 100 %, mais il nous pousse chaque jour à faire mieux », souligne l’attaquant Eliesse Ben Seghir.
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Regragui : « Va-t-il débuter ? Est-ce qu’on le protège ? »
À 26 ans, Achraf Hakimi, fort de quatre CAN et deux Coupes du monde, force naturellement le respect. « Humainement, il est essentiel pour cette équipe. Il a beaucoup gagné en maturité », rappelle Nasser Larguet, son ancien mentor. Dans le cœur de ses partenaires, Hakimi est plus qu’un joueur : il est le fil rouge, le lien entre les générations. À chaque séance, il exhorte les siens à ne rien lâcher : « On a une opportunité unique, il faut la saisir ensemble », répète-t-il souvent à ses coéquipiers. Pour les plus jeunes, il est le grand frère, celui qui montre la voie. Pour les anciens, il incarne la continuité, la promesse d’un Maroc conquérant pour sa CAN.
Il se dit prêt pour le combat de dimanche face aux Comores. Regragui, lucide, refuse de céder à l’euphorie. « Va-t-il débuter ? Est-ce qu’on le protège ? On va voir demain. En tout cas, il a fait plus que le boulot », glisse-t-il en conférence de presse, laissant planer le doute sur la titularisation de son capitaine. Nasser Larguet, plus pragmatique, conseille de ne pas lancer le Lion dès la première bataille : « Si jamais il n’est pas à 100 %, je pense que c’est un risque. Revenir tout de suite sur une compétition de très haut niveau, il faut être prudent. Il vaut mieux le faire entrer progressivement. »
Serein, malgré une excitation palpable dans chacune de ses prises de parole, le joueur du PSG ne semble pas se mettre de pression. « Je ne pense pas en termes individuels. Si je n’ai pas besoin de jouer une minute pour que l’équipe gagne, je signe tout de suite. Je veux que le Maroc gagne, que je joue ou pas. » La CAN 2025 sera longue, et s’il ne joue pas face aux Comores, nul doute qu’Achraf Hakimi saura répondre présent lors de grandes batailles. Pour l’instant, le Maroc est tout simplement soulagé d’avoir récupéré son guide.
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