Cameroun: Présidentielle – L'opposition en pleine tractations pour sceller des alliances

Dans quel ordre ira l’opposition camerounaise à l’élection présidentielle d’octobre ? Pour l’instant, ils sont 11 candidats contre celui du pouvoir, le président sortant, Paul Biya. Mais ce nombre pourrait bien se réduire encore dans les prochains. Entre candidats retenus et même ceux recalés, les tractations se multiplient pour arriver à trouver un candidat consensuel.
D’après Paul Mahel, le conseiller du candidat Akere Muna, les négociations entre leaders se sont intensifiées et pourraient même déjà livrer un premier résultat, autour de 3 ou 4 de ces leaders dans les tous prochains jours.
Ces discussions portent sur un minimum de points clés à mettre en oeuvre immédiatement en cas de victoire du camp de l’opposition. En tête des préoccupations, la résolution définitive de la crise dite anglophone avec la convocation d’une conférence voulue aussi inclusive que possible.
En discussion aussi, le train de réformes que les uns et les autres estiment nécessaires, notamment sur la forme de l’État notamment ou la révision de la Constitution sur la durée du mandat présidentiel que certains des candidats voudraient ramener à cinq ans renouvelable une seule fois.
Bello Bouba Maïgari pour unir l’opposition ?
Sur ces principaux sujets, des points d’accord existent déjà entre la plupart des candidats, affirment divers états-majors de candidats. La coalition en construction est ouverte à d’autres leaders dont certains ont vu leurs dossiers de candidatures rejetés au Conseil constitutionnel.
Maurice Kamto est en ce sens très convoité, tout comme son ancienne formation politique, le MRC. D’aucuns estiment le ralliement de l’ancien candidat du Manidem à ce candidat consensuel recherché pourrait être bénéfique, voire décisif.
Quant à la figure qui devrait porter les espoirs de cette opposition, le politologue Njoya Moussa avance que l’ancien ministre et ancien allié du pouvoir Bello Bouba Maïgari part avec une longueur d’avance. Entre autres atouts dont il est crédité, sa longue expérience dans les arcanes du pouvoir ou ses origines dans le Nord Cameroun qui constitue un grand vivier électoral.