Cameroun: Polémiques autour des soutiens à Biya reçus au palais d'Etoudi

Depuis le début de ce mois d’août, plusieurs chefs religieux, chefs traditionnels ou leaders communautaires qui soutiennent la candidature de Paul Biya sont reçus à la présidence de la République par le secrétaire général Ferdinand Ngoh Ngoh. Des audiences que certaines figures de la société civile comme Philippe Nanga dénoncent et parlent de « confusion ».

Le secrétaire général de la présidence et Ministre d’État, Ferdinand Ngoh Ngoh, a entamé depuis le début du mois une série d’audiences avec les chefs religieux, les chefs traditionnels ou les leaders communautaires, qui expriment tout leur soutien à Paul Biya, candidat à sa propre succession pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.

Mais ces rencontres ne laissent pas indifférentes certaines voix de la société civile, qui estiment que le palais d’Etoudi n’est pas le lieu idéal pour ce genre d’audiences. Ils pensent que cela devrait se faire au siège du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti présidentiel.

Suivez-nous sur notre chaîne WhatsApp pour plus d’informations. 

« C’est quand même à la présidence que tout ceci se passe. Ce sont les moyens de l’État. C’est pour ça que nous parlons de l’utilisation des moyens de l’État à des fins électoralistes, ce qui constitue déjà des actes de fraude. De mon point de vue, c’est malsain. Il y a un effet symbolique très fort qui crée de la confusion. Si le secrétaire général, qui semble être celui qui porte la stratégie du candidat Biya, veut mener des actions pouvant bénéficier à son candidat, il doit le faire au siège du parti politique de son candidat », a dénoncé Philippe Nanga, le coordonnateur de l’ONG Un monde Avenir.

Réagissant aux propos de Philippe Nanga, le député du RDPC Engelbert Essomba Bengono a affirmé selon RFI que ces audiences, menées par le secrétaire général de la présidence, sont instruites par le président de la République Paul Biya.

« Le président de la République incarne l’unité nationale. Donc, ce sont des composantes de la nation qui sont reçues légitimement par celui qui est la figure de proue de la nation camerounaise. Et je n’ai pas l’impression que le fait que les uns et les autres expriment leur soutien au président de la République signifie que leur communauté dans son entièreté va voter pour le président de la République. Ce n’est pas à ce niveau que les enjeux sont déterminants », a-t-il ajouté.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top
Close