Cameroun: polémique autour de réceptions au palais de Paul Biya avant la présidentielle d'octobre

Au Cameroun, plusieurs acteurs de la société civile dénoncent un mélange des genres, problématique, selon eux. Depuis le début du mois, le secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, reçoit au palais d’Etoudi, au nom du chef de l’État, des personnalités influentes sur le plan local : chefs religieux, chefs traditionnels ou leaders communautaires, qui expriment leur soutien au candidat Paul Biya pour la présidentielle d’octobre. De telles activités devraient avoir lieu, selon ces voix critiques, au siège du parti qui soutient le président-candidat, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

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Parmi ces voix critiques au Cameroun, Philippe Nanga, le coordonnateur de l’ONG Un monde avenir observe avec préoccupation ce ballet au palais de l’Unité en soutien au président Paul Biya, avant la présidentielle d’octobre. « C’est quand même à la présidence que tout ceci se passe. Ce sont les moyens de l’État. C’est pour ça que nous parlons de l’utilisation des moyens de l’État à des fins électoralistes, ce qui constitue déjà des actes de fraude. De mon point de vue, c’est malsain. Il y a un effet symbolique très fort qui crée de la confusion. Si le secrétaire général, qui semble être celui qui porte la stratégie du candidat Biya, veut mener des actions pouvant bénéficier à son candidat, il doit le faire au siège du parti politique de son candidat ».

« Le président de la République incarne l’unité nationale »

Aucune confusion, assure de son côté le député du parti présidentiel, le RDPC, Engelbert Essomba Bengono. « Les réceptions, les audiences que le secrétaire général de la présidence de la République et ministre d’État Ngoh Ngoh accorde sont instruites par le président de la République, lui-même, qui exerce encore son mandatLe président de la République incarne l’unité nationale. Donc, ce sont des composantes de la nation qui sont reçues légitimement par celui qui est la figure de proue de la nation camerounaise. Et je n’ai pas l’impression que le fait que les uns et les autres expriment leur soutien au président de la République signifie que leur communauté dans l’entièreté va voter pour le président de la République. Ce n’est pas à ce niveau que les enjeux sont déterminants ».  

Dans la circulaire du 16 juillet signée par Paul Biya, c’est au secrétaire général du comité central du RDPC, Jean Nkuete, qu’est confiée la coordination nationale de la campagne du chef de l’État.  

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