Cameroun: l'opposition estime toujours pouvoir présenter un candidat consensuel

À cinq semaines de l’élection présidentielle du 12 octobre, l’opposition camerounaise et les forces, dites du changement, caressent toujours l’espoir d’aboutir à la désignation d’un candidat consensuel face à celui du pouvoir. Si l’idée est en débat depuis plusieurs années, elle tarde à se mettre en œuvre suscitant parfois invectives et moqueries de la part de certains observateurs. Mais, malgré les critiques, quelques irréductibles au sein de cette opposition y croient toujours et l’assurent, le candidat consensuel issu des rangs des onze candidats de l’opposition validés par le Conseil électoral et le Conseil constitutionnel, sera présenté dans les prochains jours.
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Avec notre correspondant au Cameroun, Polycarpe Essomba
À l’initiative des consultations pour l’atteinte de cet objectif, présenté comme vital pour l’opposition camerounaise, il y a des groupes épars de politiques, des mouvements associatifs et des leaders d’opinion de tous bords. Et, pour coordonner cet ensemble, un mouvement politique dénommé « le groupe de Douala ».
« Programme commun de transition et de refondation »
Djeukam Chameni est l’un de ses porte-paroles. Pour lui, « le groupe de Douala est la structure qui a rendu possible – après consultations – la formalisation d’un programme commun de transition et de refondation ainsi qu’un processus de désignation d’un candidat consensuel à l’élection de 2025 ». Toujours selon Djeukam Chameni, le candidat consensuel, s’il est élu, devra impérativement mettre en œuvre un programme de transition et de réformes déjà établi : « Le candidat consensuel sera porteur d’un programme commun de transition et de refondation. »
« Il sera, dit aussi le porte-parole, à la tête d’un gouvernement d’union nationale de transition qui aura trois à cinq ans pour ramener la paix et la sécurité dans notre pays, faire un audit complet de l’État, mettre en œuvre des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales visant à nettoyer les vestiges de 43 ans d’une dictature inefficace. »
« Résurrection de la Nation »
Le suspense sur l’identité de ce candidat sera rompu dans les prochains jours, assure-t-il , à une date fort symbolique : « Le candidat sera présenté au peuple camerounais le 13 septembre, date anniversaire de l’assassinat de l’honorable Ruben Um Nyobè. Ce jour, sera pour le Cameroun, un jour de résurrection de la Nation ». L’annonce de ce candidat consensuel va-t-il entraîner le retrait des dix autres candidats de l’opposition ? Plus qu’une petite semaine pour le savoir.
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