Cameroun: L'opposant Issa Tchiroma Bakary appelle à une nouvelle journée «ville morte»
Au Cameroun, l’opposant Issa Tchiroma Bakary annonce une nouvelle journée « ville morte » pour ce vendredi 21 novembre, en hommage, a-t-il précisé, aux victimes des violences postélectorales. « Administrations publiques, écoles, activités économiques, tout doit être fermé sur l’étendue du territoire national », a-t-il lancé dans son appel. Le candidat, déclaré deuxième de l’élection présidentielle du 12 octobre et qui se considère comme le vainqueur légitime de ce scrutin, essaye ainsi de maintenir la pression sur le pouvoir.
Dans une vidéo diffusée jeudi 20 novembre, l’opposant, candidat à la présidentielle du 12 octobre dernier, au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary déclare que « les personnes tombées sous les balles des forces de sécurité sont des martyrs ». Celui qui est arrivé deuxième de l’élection présidentielle, selon les résultats officiels du Conseil constitutionnel, évalue le nombre des victimes à 48. Un chiffre qui n’est pour l’instant pas confirmé par les autorités gouvernementales dont la dernière évaluation était de 16 morts.
La journée « ville morte » qu’il préconise pour ce vendredi 21 novembre s’inscrit, indique-t-il, « dans un esprit de recueillement, de résistance civile et pour l’intérêt collectif de la Nation ». Cette sortie intervient près de deux semaines après l’ultimatum de 48h qu’il avait adressé au pouvoir de Yaoundé. Il exigeait alors la libération de toutes les personnes interpellées pendant les manifestations postélectorales.
Bataille de chiffres
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Le gouvernement avait admis une soixantaine de remises en liberté, mais pour Issa Tchiroma, on est encore loin du compte et des milliers de personnes seraient encore en détention, alors que plusieurs autres arrestations auraient eu lieu, selon lui. Le lieu de la diffusion de la vidéo n’a pas été précisé, mais selon des communicants qui lui sont proches, Issa Tchiroma Bakary est désormais en lieu sûr dans un pays étranger.
Depuis cette destination qui est pour l’heure tenue secrète, il peut structurer et organiser la résistance au pouvoir de Yaoundé, avance-t-il. L’un de ces actes de résistance a été la nomination il y a quelques jours de l’avocate Alice Nkom comme sa porte-parole officielle sur un papier entête portant les sceaux et armoiries du pays avec en bas de page la mention, président élu.



