Cameroun: Les autorités présentent un nouveau bilan de seize morts pour les violences postélectorales
Au Cameroun : 16 morts et plus de 800 interpellations, c’est le bilan officiel des manifestations postélectorales du mois dernier. Après la réélection pour un huitième mandat de Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 40 ans, le pays a été secoué par de violentes manifestations et une importante répression policière.
Au Cameroun, le gouvernement communique un nouveau bilan sur les manifestations postélectorales. C’était ce 12 octobre, à l’étape de Douala, de la tournée de Paul Atanga Nji, dans les villes et régions du pays qui ont été secouées par ces événements. Ainsi, selon ce bilan officiel, le nombre de morts enregistrés dans le pays dans cette période est de 16, a précisé le ministre de l’Administration territoriale à notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba.
Plus de 150 assaillants ont attaqué une brigade de gendarmerie et un commissariat de police dans l’intention d’assassiner les forces de maintien de l’ordre.
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La crise postélectorale s’est ouverte le 27 octobre avec la proclamation des résultats donnant Paul Biya vainqueur au premier tour avec 53,66% des suffrages. Des résultats contestés par l’opposant Issa Tchiroma Bakary qui continue de revendiquer la victoire. Paul Atanga Nji, le ministre camerounais de l’Administration territoriale a donc annoncé un bilan de 16 morts. Des chiffres qui seraient en dessous de la réalité selon Philippe Nanga, coordinateur de l’ONG Un monde avenir qui dénonce également des difficultés d’accès aux hôpitaux. Il l’a confié à Carol Valade de RFI.
C’est une bonne chose que nous commencions à avoir des sorties officielles faisant remonter des chiffres. Mais ces chiffres, au regard de ce que nous avons recoupé jusqu’ici, semblent bien loin de ce qui est partagé par plusieurs sources. On avoisinerait plutôt une trentaine de morts.



