L’exclusion potentielle de Maurice Kamto de la course à la présidence du Cameroun n’est en rien fondée sur des arguments juridiques. Derrière la façade du droit se cache un projet politique bien plus sombre, celui d’un régime résolu à neutraliser un adversaire capable de cristalliser les aspirations populaires et de remporter l’élection face au candidat du parti au pouvoir.
Le discours officiel veut faire croire que la candidature de Kamto poserait un problème légal. Mais selon plusieurs sources concordantes, cette hypothèse n’est qu’un écran de fumée. Les faits montrent que des pressions sont actuellement exercées sur le MANIDEM, mouvement politique allié, pour qu’il se retire en échange de promesses de récompenses politiques. Une tentative de marchandage électoral révélatrice de l’état de la démocratie camerounaise.
Le cas du président du MANIDEM, Anicet Ekane, dont le nom a été effacé du site officiel du ministère de l’Administration territoriale, illustre cette dérive. Ce remplacement illégal, sans fondement administratif, vise à affaiblir le soutien à Kamto en sabotant les alliances. Un acte qui s’apparente à une forfaiture d’État, violant les principes démocratiques et remettant en cause la neutralité des institutions censées garantir la transparence du processus électoral.
Les responsables politiques qui défendent de telles pratiques invoquent la paix et la stabilité, mais leurs méthodes révèlent un pouvoir en place prêt à manipuler les règles, corrompre les partis, désinformer l’opinion, et imposer un climat de peur pour conserver le contrôle. Pourtant, le vent semble tourner : au sein même du Conseil électoral d’ELECAM, des voix s’élèvent pour dénoncer le rejet injustifié de la candidature de Kamto. Le consensus s’effrite, et les tensions internes reflètent une fracture profonde dans les sphères décisionnelles.
Face à ces dérives, une certitude se dessine : lorsqu’un peuple est poussé dans ses retranchements, l’intimidation ne suffit plus. La peur laisse place à une détermination plus forte encore, celle de défendre la vérité, l’alternance et la justice. Le cas Kamto n’est pas un débat juridique. C’est une épreuve de vérité entre un régime à bout de souffle et une nation en quête de renouveau.