Cameroun: après les manifestations post-électorales, la vie tente de reprendre son cours à Douala

Au Cameroun, la vie a repris son cours ce samedi 1er novembre 2025 à Douala. Une ville dans laquelle les manifestations post-électorales ont été parmi les plus violentes enregistrées dans le pays. Surtout dans le quartier de New-Bell, où des jeunes ont particulièrement exprimé leur colère. Après les casses et les pillages, le quartier tente de passer à autre chose.

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Avec notre envoyé spécial à Douala, Polycarpe Essomba

Dans le quartier populaire de New-Bell, à Douala, régnait une ambiance ordinaire ce samedi 1er novembre 2025. Une ambiance comme le quartier n’en a pas connu depuis une dizaine de jours.

Chez Madame Thérèse, qui tient un restaurant dans son domicile, une cinquantaine de jeunes du quartier sont attablés sur la rue attenante, autour d’un plat d’okok, un menu très apprécié ici. Charles Elie est l’un d’eux. Militant convaincu du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), il se présente comme chef de troupe de ces jeunes natifs de New-Bell, qu’il dit non partisans, seulement animés par la volonté de préserver leur quartier. « Vous nous avez trouvé en train de prendre un repas, on appelle ça l’okok ou l’ikok chez les Bassa, les Banens, les Yambassa. C’est cette maman-là qui nous a demandé de venir partager ce repas avec elle pour nous dire merci pour ce que nous faisons pour le quartier. Il n’y a pas de guerre tribale à Douala au Cameroun », explique-t-il.

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Une ville encore plongée dans l’incertitude

Dimanche 26 et lundi 27 octobre 2025, New-Bell a connu des émeutes violentes. Des jeunes en colère y ont même attaqué une brigade de gendarmerie et un commissariat de police. Quatre d’entre eux ont été tués. Désormais, le quartier veut se reprendre en mains, indépendamment des choix politiques des uns et des autres, indique Charles Elie. « Il y en a qui ont voté Paul Biya, il y en a qui ont voté Issa Tchiroma, il y en a qui ont voté Cabral Libii, il y en a qui ont voté pour Osih, il y en a qui ont voté pour Matomba… Tous animés par leur patriotisme, par leur amour pour leur quartier. Tous se sont levés, pas  contre les manifestants, mais contre les casseurs et les pilleurs. »

Des mouvements de même type ont surgi ici et là dans la ville. Des comités de développement et d’autodéfense, dans une ville, Douala, encore plongée dans une certaine incertitude pour les prochains jours.

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