Burkina Faso: Libération de plusieurs journalistes arrêtés et détenus depuis plusieurs mois

Au Burkina Faso, cinq jours après la libération de deux journalistes de la chaine télé BF1 arrêtés arbitrairement, ce sont deux autres confrères qui ont pu rentrer chez eux. Deux membres de l’AJB (l’Association des Journalistes du Burkina Faso) qui ont recouvré la liberté, ce lundi 21 juillet, après quatre mois d’enrôlement forcé.

Guezouma Sanogo, président de l’AJB (l’Association des Journalistes du Burkina Faso) et Phil Roland Zongo, journaliste pour la radio Femina FM, ont donc pu retrouver leurs familles.

Tous deux ont été arrêtés par des membres de l’Agence nationale de renseignement, l’ANR les 23 et 24 mars. Arrestation intervenue alors qu’ils venaient, lors d’un congrès de l’AJB, de critiquer la télévision nationale RTB et l’Agence d’information du Burkina pour leur traitement de l’actualité jugé un peu trop complaisant à l’égard de la junte militaire.

L’association des journalistes a quant à elle été dissoute quelques jours plus tard par les autorités burkinabées pour non-conformité sur la législation liée aux associations. Toujours par mesure de rétorsion, les deux journalistes de l’AJB ont été réquisitionnés de force dans les rangs militaires et envoyé vers Fada N’gourma. Une zone très régulièrement soumise aux attaques terroristes du Jnim (le groupe de sourien à l’islam et aux musulmans).

Si les deux journalistes sont revenus sains et saufs de ces quatre mois de réquisitions forcées, on reste sans nouvelles de plusieurs autres confrères burkinabés. C’est notamment le cas du journaliste d’investigation Serge Oulon qui depuis le 24 juin 2024 a été enlevé à son domicile de Ouagadougou par l’ANR.

C’est le premier des journalistes burkinabés enlevés par le pouvoir en place, le premier d’une longue série.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top
Close