Au Burkina Faso, les journalistes Luc Pagbelguem et Boukari Ouoba et le militant Lamine Ouattara ont été libérés jeudi. Ils avaient été enlevés après avoir tenu des propos critiques envers la junte au pouvoir puis avaient été réquisitionnés de force par la junte pour aller combattre les jihadistes sur le front. Une pratique dénoncée par les militants des droits de l’homme.
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Le vice-président de l’association des journalistes du Burkina Boukari Ou-oba et un journaliste à la télévision privée BF1, Luc Pag-belguem, ont tous deux été libérés jeudi soir.
Ils avaient été arrêtés séparément. L’un pour avoir dénoncé les atteintes à la liberté d’expression et de la presse de la part de la junte lors d’une réunion de l’association des journalistes du Burkina. L’autre pour avoir réalisé un reportage sur ces propos.
Tous deux étaient réapparus quelques jours plus tard dans une vidéo liée à la lutte anti-jihadiste.
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En revanche le président de l’association des journalistes burkinabé, Guézouma Sanogo, également interpellé lors de cette réunion, est toujours manquant.
Également libéré cette semaine un militant du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Lamine Ouattara, arrêté il y a deux ans.
Plusieurs journalistes et activistes de la société civile sont encore réquisitionnés par l’armée. Selon les organisations des droits de l’homme, la junte militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré utilise un décret de mobilisation générale dans le cadre de sa lutte anti-jihadiste pour réprimer les voix critiques et les envoyer au front.