Burkina Faso: Les Nations unies appelées par Ouagadougou à revoir leurs interventions dans le pays

Au Burkina Faso, le gouvernement demande au système des Nations unies de revoir ses interventions dans le pays. Dans un courrier daté de fin juillet, le ministre burkinabè des Affaires étrangères « recommande » un « recentrage » de l’intervention des agences onusiennes pour être en phase avec la vision du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Une vision axée sur la souveraineté nationale et la promotion des compétences locales.
Au Burkina Faso, le gouvernement fait part de « préoccupations » récurrentes, dans le courrier adressé à la coordinatrice du système des Nations unies dans le pays. Des préoccupations qui portent notamment sur le recrutement d’experts internationaux sans concertation préalable avec les structures nationales concernées.
Elles portent également sur la mise à l’écart de l’expertise nationale au profit d’expatriés, même quand des compétences locales existent, et la suppression prioritaire de postes occupés par des experts burkinabés, en cas de réduction budgétaire.
Pour éviter que « ces pratiques » n’altèrent le climat de confiance entre le Burkina Faso et le système des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères appelle donc à un recentrage axé, selon lui, sur les idées du capitaine Ibrahim Traoré.
Il s’agit ainsi de prioriser systématiquement l’expertise nationale, de protéger les postes nationaux en cas de réajustement budgétaire, et d’orienter une part considérable des ressources vers la réalisation d’infrastructures à fort impact pour les populations.
Karamoko Jean-Marie Traoré souhaite également une évaluation conjointe des experts internationaux du système des Nations unies pour garantir « leur efficacité et leur alignement avec les priorités nationales ».