Burkina Faso: Le pays adopte une loi pénalisant l'homosexualité jusqu'à cinq ans de prison

Les « pratiques homosexuelles » sont désormais interdites et pénalisées au Burkina Faso. Une loi prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison a été adoptée lundi 1er septembre par l’Assemblée législative de Transition dans le cadre d’une réforme du code des personnes et de la famille. Jusqu’à présent, aucune loi ne visait particulièrement les personnes homosexuelles au Burkina qui vivent toutefois discrètement dans ce pays. Ce nouveau texte, qui doit encore être promulgué par le chef de la junte Ibrahim Traoré, revient aussi sur les conditions d’acquisition de la nationalité burkinabè et sur l’âge légal du mariage.

Au Burkina Faso, toute personne reconnue coupable d’homosexualité sera sanctionnée d’une peine de prison de deux à cinq ans et au paiement d’une amende, a expliqué le ministre de la Justice Edasso Rodrigue Bayala à la suite de l’adoption du nouveau code. « En cas de récidive, si l’auteur n’est pas de nationalité burkinabè, il sera expulsé du pays », a ajouté le ministre.

Un autre changement majeur est cela de l’âge légal du mariage. Il passe de 20 à 18 ans pour les filles comme pour les garçons. Mais « une dérogation spéciale » à 16 ans pourrait être accordée en cas de demande. Les mariages coutumiers et religieux pourront aussi être reconnus légalement à condition que les conjoints en fassent la démarche à l’état civil.


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La question d’octroi de la nationalité burkinabè a également été révisée dans ce nouveau code de la famille pour éviter, selon le ministre Edasso Rodrigue Bayala, les escroqueries sentimentales et intellectuelles. Il faudra désormais un délai de cinq ans pour l’obtenir par le mariage. Au cas où l’un des conjoints ne résiderait pas au Burkina Faso, ce délai passe à sept ans.

Quant aux autres demandeurs, ils devront d’abord obtenir une carte de résidence permanente et patienter dix ans avant d’obtenir la nationalité burkinabè. Par ailleurs, toute personne qui posera des actes en intelligence avec des burkinabè, étrangers ou un état étranger, contre « les intérêts du Burkina Faso » sera déchue de sa nationalité burkinabè.

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