Enlevé à son domicile par des hommes armés dans l’après-midi du samedi 26 juillet, le président du parti UNDD – qui est par ailleurs le fils de Maurice Yaméogo, le premier président du Burkina Faso – a été libéré le lendemain en fin de journée, à Ouagadougou.
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Un peu plus de 24 heures après avoir été conduit vers une destination inconnue par des hommes armés venus le chercher à son domicile, Hermann Yaméogo, le président du parti UNDD aujourd’hui âgé de 76 ans, a retrouvé la liberté, dimanche 27 juillet en fin de journée, au Burkina Faso.
Durant ce laps de temps, celui-ci a été contraint de répondre aux questions des agents de l’Agence nationale de renseignement (ANR) qui l’ont interrogé sur les propos – pourtant limpides – qu’il avait tenu en début de semaine dernière sur la situation du pays dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux.
Interrogatoire courtois
Dans ce texte abondamment relayé sur Internet, Hermann Yaméogo, qui est aussi le fils du premier président du Burkina Faso indépendant, déplorait la situation de son pays « suspendu au-dessus du vide », écrivait-il. « Il n’est donc plus admissible, à l’heure où nous sommes au bord du gouffre, de persister dans une voie dont l’inefficacité tragique a été démontrée par les faits », poursuivait-il également.
Si son interrogatoire a été courtois, ce dernier a toutefois refusé de boire et de manger pendant cette arrestation arbitraire, affirment ses proches qui – comme chaque fois dans ce genre de kidnapping institutionnalisé – se sont retrouvés plongés dans la terreur et l’inquiétude.
Ce n’est qu’en regagnant son domicile que le septuagénaire a par ailleurs pu reprendre le traitement médical auquel il doit s’astreindre et recevoir parents, amis et militants.
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