Burkina Faso: huit arrestations au sein de l'INSO, l'ONG rejette les accusations

Au Burkina Faso, le gouvernement a indiqué ce mardi avoir arrêté huit personnes parmi lesquelles quatre étrangers – dont le directeur de l’ONG INSO, International NGO Safety Organisation. Cette organisation, spécialisée dans la collecte d’information de terrain pour appuyer les humanitaires, est suspendue depuis fin juillet. Les huit employés, dont quatre étrangers, sont accusés « d’espionnage et de trahison ». L’ONG indique rejeter « catégoriquement ces accusations » et précise mettre tout en œuvre pour obtenir la libération de ses employés.
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Accusé par les autorités militaires de fournir des renseignements, notamment les positions de l’armée, à des puissances étrangères, l’ONG INSO dément ces informations et rappelle que son rôle est d’appuyer les organisations humanitaires sur le terrain.
Jafar Bishtawi est conseiller en sécurité et responsable de la cellule de crise d’INSO : « C’est complètement faux. C’est peut-être aussi juste une mauvaise compréhension de ce qu’ils ont fait, parce que le travail monétaire est transparent et il est toujours fait en coordination avec les autorités et les porteurs d’armes. C’est quelque chose de grave quand on commence à impliquer les ONG dans ce type d’accusations ».
Lors de son point presse, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a indiqué que les huit employés d’INSO arrêtés seront présentés devant le procureur du Faso pour « espionnage et trahison ». L’ONG indique mettre tout en œuvre pour obtenir leur libération, précise Jafar Bishtawi.
Ça va toujours être notre première priorité. C’est la libération et le bien-être de nos collègues. Notre travail va se concentrer à continuer notre engagement avec les autorités et voir le mécanisme qu’ils veulent utiliser pour résoudre cette situation-là. Toute l’équipe aussi maintenant et tous nos collègues sur le terrain se concentrent. Et on cherche bien sûr à continuer à avoir le support de nos partenaires, ONG et nos partenaires au niveau diplomatique pour y arriver.
Jafar Bishtawi, conseiller en sécurité et responsable de la cellule de crise d’INSO
Dans le cadre de cette procédure judiciaire, l’ONG INSO, qui intervient dans 20 pays, appelle l’ensemble des partenaires humanitaires à se mobiliser pour soutenir ses employés.



