Bénin: Le président Patrice Talon répond aux critiques formulées par l'opposition
Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, s’est exprimé sur la télévision nationale pour répondre aux critiques formulées par le parti d’opposition les Démocrates. Suite au rejet de la candidature de Maître Renaud Agbodjo, son prédécesseur Boni Yayi l’avait accusé de pratiquer une « exclusion systématique » des opposants. Le chef de l’État a rejeté ces accusations, renvoyant la responsabilité au président des Démocrates.
Patrice Talon a affirmé qu’il ne pouvait « pas se taire indéfiniment » et a révélé que depuis son accession au pouvoir en 2016, Boni Yayi s’emploie à faire obstacle à l’ensemble de ses réformes. Patrice Talon a déclaré que si les Démocrates ne participent pas à la présidentielle, le parti en porte seul la responsabilité
Très attendu sur l’invalidation du candidat de l’opposition, Patrice Talon a vigoureusement répliqué. Sa réponse accuse directement le parti les Démocrates qui, selon lui, a refusé d’exploiter les possibilités d’alliances offertes par le Code électoral. « Si les Démocrates avaient signé avec les FCBE un accord de gouvernance, le binôme de candidats aurait été maintenu malgré la défection de l’un des leurs. Le parrainage des FCBE leur aurait garanti une présence à l’élection. Quand on choisit de marcher sur un fil et qu’on tombe, il ne faut pas chercher un bouc émissaire ailleurs », a-t-il déclaré.
Une situation qui « porte préjudice à l’image » du Bénin
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Ce n’est pas la première fois que l’opposition est absente d’un scrutin. À propos de 2019, le président a désigné Boni Yayi comme seul responsable. Retraçant la chronologie, dates à l’appui, il a rappelé qu’un consensus avait été trouvé pour garantir un scrutin inclusif et que son prédécesseur avait demandé à ses propres mandataires, signataires du document, de se rétracter.
Le chef de l’État ne cache pas son amertume pour ce qu’il se passe aujourd’hui. « La situation dans laquelle se trouve la dynamique électorale actuelle ne m’enchante pas du tout. Elle porte préjudice à l’image de notre pays », a-t-il estimé. Il a conclu par cette adresse solennelle à son prédécesseur. « Vivement 2026 pour que tous les deux, nous quittions la scène politique et que les Béninois vivent autre chose. Notre guéguerre nuit au Bénin », a confessé Patrice Talon.



