Bénin: un député justifie le retrait de son parrainage au candidat des Démocrates à la présidentielle

Au Bénin, l’élection présidentielle se déroulera en avril 2026. Michel Sodjinou s’explique et justifie le retrait de son parrainage au candidat désigné par son parti, Les Démocrates, avec pour conséquence un risque d’invalidation de la candidature. Il est apparu dimanche dans une vidéo, répétant que Me Renaud Agbodjo et son colistier ont été imposés par le président du parti, Boni Yayi, en violation des règles de démocratie interne au parti. Il se défend de toute connivence avec le pouvoir comme l’accuse son parti Les Démocrates.
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Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Dans une vidéo d’une dizaine de minutes, il affirme ne pas vouloir répondre aux « mensonges » mais accomplir un « devoir de vérité envers le peuple béninois ».
Puis il répond à l’accusation la plus grave : celle d’avoir été instrumentalisé par le pouvoir. Michel Sodjinou. « Je n’ai jamais rencontré le président Patrice Talon, si ce n’est dans de manifestations officielles. Attribuer ma démarche à une quelconque connivence relève de l’absurdité la plus totale », explique Michel Sodjinou
Michel Sodjinou déroule alors ses réelles motivations : « Mon combat, c’est la démocratie interne. Aujourd’hui, on nous impose mon frère Renaud Agbodjo. Je n’ai rien contre lui personnellement, mais aucun critère de mérite ou de consultation réelle ne justifie ce choix, si ce n’est simulacre de commission aux ordres, mises sur pied et téléguidée par le Président Boni Yayi lui-même. »
Rejet de toute responsabilité
Si la candidature du parti venait à être invalidée, le député rejette toute responsabilité. Selon Guy Mitokpè, secrétaire à la communication du parti, la sortie est malencontreuse et il poursuit en ces termes : « C’est triste qu’on puisse agir de cette manière contre les valeurs républicaines. C’est un crime politique contre son parti qui a fait de lui député pour la première fois de sa vie. Lorsqu’il prend pour alibi la démocratie interne, c’est l’hôpital qui se moque de la charité ».
Les Démocrates multiplient les recours pour sauver leur participation aux élections. Après un passage devant la Cour d’appel vendredi, leur recours est examiné ce lundi devant la Cour constitutionnelle.
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