Bénin: Thomas Boni Yayi et les candidats des Démocrates refusent de comparaître devant la police judiciaire

Au Bénin, la Cour constitutionnelle examine jeudi 23 octobre le recours des Démocrates contre l’un de ses élus qui s’est rétracté et les prive d’un parrainage. Cette situation pourrait coûter au parti la non-participation de son candidat, Renaud Agbodjo, à l’élection présidentielle. C’est dans ce contexte que la police judiciaire avait convoqué mercredi l’ex-président Boni Yayi ainsi que le binôme de candidats de son parti Les Démocrates. Le parti d’opposition dénonce une manœuvre d’intimidation et affirme que rien ne le détournera de son engagement démocratique. 

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Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan

Le document de convocation ne précisait pas l’objet de l’audition. Les intéressés se sont fait représenter par leurs avocats et c’est seulement sur place que leurs représentants ont découvert qu’il s’agissait d’une affaire pénale. Thomas Boni Yayi, le président du parti, ainsi que le candidat désigné et son colistier n’ont pas répondu personnellement à la convocation. Ils ont mandaté deux avocats pour les représenter.

Les échanges ont duré moins d’une heure. Les avocats sont ressortis sans connaître les motifs précis de la convocation. Me Francis Dako rapporte que l’officier de police judiciaire avait une autre exigence. « Ils insistent pour qu’ils viennent eux-mêmes, pas en représentation, puisqu’on est en matière pénale, explique-t-il. Ils n’ont pas voulu s’ouvrir sur l’objet de la plainte. Tous ceux qui sont convoqués doivent comparaître devant eux. »

Une convocation par la police judiciaire

Me Dako et son confrère Alao Sadikou confient avoir exigé le respect des procédures légales concernant le candidat Renaud Agbodjo, lui-même avocat. C’est par communiqué que le parti défend son chef. « Les Démocrates est un parti qui respecte la loi. Le président du parti a quand même été président du Bénin pendant dix ans, président de l’Union africaine. On ne peut pas le convoquer la veille et lui demander de se présenter le lendemain à 9 heures. Il faut un peu d’égard à l’encontre de tous ceux qui ont occupé ces fonctions », déclare Guy Mitokpe, le secrétaire à la communication.

Aucun des intéressés ne s’est encore exprimé publiquement. Selon l’un des conseils, la police devrait normalement émettre une nouvelle convocation, mais il ignore ce que les intéressés décideront de faire.

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