Bénin: le porte-parole du gouvernement revient sur la tentative de coup d'État

Au Bénin, le porte-parole du gouvernement Wilfried Houngbédji s’est exprimé ce mercredi 10 décembre à Cotonou sur la tentative de coup d’État du 7 décembre. Il a retracé le déroulement des événements et reconnu l’appui de la France et de la Cédéao. Mais il a surtout insisté sur le rôle décisif des forces armées béninoises dans l’échec du putsch. Les enquêtes se poursuivent et les mutins, qualifiés de « soldats indignes », devront répondre de leurs actes devant la justice. Le porte-parole a par ailleurs rassuré : la situation est revenue à la normale depuis dimanche soir et il a affirmé que l’agenda institutionnel reste inchangé.
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Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Un peu comme si le mérite des soldats béninois avait été peu valorisé, le porte-parole du gouvernement a précisé que « le renfort et l’appui des forces étrangères sont arrivés en appoint pour finaliser le travail ». Dans une chronologie détaillée des faits, il a démontré que l’armée béninoise avait accompli une bonne partie du travail pour sauver la démocratie béninoise.
Wilfrid Houngbédji estime le nombre de mutins entre 100 et 200 – c’est la première fois qu’une telle estimation est rendue publique. Il n’a pas pu préciser où se trouve le chef des mutins, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, commandant des forces spéciales, toujours en cavale.
Un dispositif de traque est en place et s’il se trouve à l’étranger, les services compétents prendront les mesures nécessaires pour qu’il vienne répondre de ses actes, a déclaré l’orateur.
Interrogé sur d’éventuels commanditaires étrangers, il répond : « À cette étape, nous n’accusons personne, mais nous n’excluons rien. Les enquêtes nous situeront. »
Le retour à la normale est effectif depuis dimanche, et tout l’agenda institutionnel sera maintenu, a-t-il conclu, répondant aux interrogations sur le maintien ou le report des élections générales, dont les communales et les législatives prévues le 11 janvier.
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