Bénin : des poursuites judiciaires annoncées contre les auteurs d’invectives visant les autorités gabonaises

Face à la multiplication d’invectives entre citoyens béninois et gabonais sur les réseaux sociaux, Porto-Novo a choisi la fermeté. Le gouvernement annonce des poursuites judiciaires contre toute personne insultant les autorités gabonaises. Les autorités béninoises brandissent le Code du numérique comme instrument légal. Une manière de protéger les relations bilatérales et de rappeler les devoirs de retenue et de respect mutuel.

Alors que les tensions verbales se multiplient sur les réseaux sociaux entre citoyens béninois et gabonais, les autorités du Bénin ont décidé de durcir le ton. Un communiqué officiel met désormais en garde contre tout propos injurieux ou outrageant visant les autorités gabonaises, rappelant que de telles pratiques tombent sous le coup de la loi.

Des tensions amplifiées par les réseaux sociaux

Depuis plusieurs semaines, certains activistes des deux pays s’échangent invectives et diffamations en ligne, allant parfois jusqu’à s’attaquer directement aux chefs d’État respectifs. Cette escalade verbale a fini par attirer l’attention des gouvernements, inquiets de voir ces dérives numériques fragiliser les relations historiques entre le Bénin et le Gabon.

Mercredi, à l’issue d’une rencontre entre le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, et le consul honoraire du Bénin au Gabon, Dr Yessoufou Maroya, le ton est monté d’un cran. Les autorités béninoises ont rappelé qu’elles n’entendront plus tolérer ces comportements.

Le Code du numérique brandi comme arme judiciaire

Dans son communiqué, la diplomatie béninoise a prévenu que toute personne proférant des propos outrageants ou incitant à la haine contre les autorités gabonaises sera poursuivie, conformément au Code du numérique en vigueur au Bénin. Une disposition qui vise autant à protéger l’image du pays qu’à préserver les relations bilatérales.

Cette fermeté intervient alors que le chef de la diplomatie gabonaise a lui-même critiqué l’inaction des autorités béninoises face aux attaques visant le président Brice Clotaire Oligui Nguema. Désormais, Porto-Novo veut envoyer un signal clair : les réseaux sociaux ne sont pas des zones de non-droit.

Un appel à la retenue et au respect mutuel

Au-delà de la menace de sanctions, le gouvernement béninois a tenu à rappeler les liens de fraternité qui unissent les deux peuples. Il exhorte ses citoyens à privilégier la paix, la tolérance et la retenue dans leurs échanges, insistant sur la nécessité d’une communication responsable.

Dans le même esprit, il assure la protection des ressortissants gabonais présents sur son territoire, tout comme le Gabon s’engage à garantir la sécurité des Béninois installés chez lui.

La démarche béninoise illustre une tendance croissante en Afrique : l’utilisation des cadres juridiques nationaux pour encadrer les discours en ligne et protéger les relations diplomatiques. Au Gabon, la législation prévoit déjà des peines allant jusqu’à cinq ans de prison pour la diffusion de fausses nouvelles ou d’allégations mensongères.
Désormais, des deux côtés, activistes et internautes devront mesurer leurs mots, sous peine de voir la justice s’en mêler.

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