Basket: Khaman Maluach, Pascal Siakam, ou encore Joel Embiid, les représentants africains de la NBA
Pascal Siakam, Joel Embiid, Jonathan Kuminga, Khaman Maluach, N’Faly Dante… Les représentants africains seront encore nombreux à fouler les parquets de la NBA cette saison. Entre confirmation, retour de blessures et premiers pas dans la grande ligue, tour d’horizon des joueurs du continent à suivre à l’aube de l’exercice 2025-2026, qui débute dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 octobre 2025.
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De notre correspondant à San Antonio (États-Unis)
Ils sont Camerounais, Congolais, Sud-Soudanais ou Malien. Cette saison encore, leurs destins s’écrivent sur les parquets américains. De Pascal Siakam à Joel Embiid, en passant par Jonathan Kuminga, Khaman Maluach et N’Faly Dante, les joueurs africains nourrissent de fortes ambitions en NBA.
Pascal Siakam, de leader à patron
Indispensable depuis son arrivée dans l’Indiana en janvier 2024, Pascal Siakam (31 ans) devrait encore prendre plus d’épaisseur à Indianapolis, finaliste malheureux de la dernière saison NBA face à Oklahoma City. Meilleur marqueur des Pacers en finale avec 16,6 points par match, l’ailier-fort camerounais devra désormais porter la franchise sur ses épaules, privée pour toute la saison de sa superstar Tyrese Haliburton, victime d’une rupture du tendon d’Achille.
Modèle de régularité avec six saisons consécutives au-dessus de la barre des 20 points de moyenne, « Spicy P » endosse à nouveau seul le costume de patron, comme à Toronto entre 2022 et 2024. Champion NBA avec les Raptors en 2019, le natif de Douala espère désormais guider Indianapolis vers une nouvelle qualification en playoffs – un objectif crédible mais loin d’être acquis pour une équipe en pleine transition.
Joel Embiid et Jonathan Kuminga veulent retrouver du rythme
Éloigné des parquets depuis huit mois à cause d’un genou gauche douloureux, Joel Embiid a déjà retrouvé son sourire bravache en conf’ de presse. Décontracté et un brin provocateur avec les médias, l’intérieur camerounais de 31 ans entend exorciser une saison 2024-2025 cauchemardesque. Le MVP 2023, désormais détenteur d’un passeport américain, semble avoir retrouvé la forme et la motivation : « Je ne dirais pas que je me sens comme à 18 ans mais je suis juste heureux de toucher un ballon, de jouer et de faire ce que j’aime », confie-t-il, en affirmant ne vouloir « penser trop au passé ».
Après une saison ratée (13es à l’Est, 24 victoires seulement), les Sixers ont plus que jamais besoin du natif de Yaoundé pour relancer la machine – lui qui n’a encore jamais dépassé les 68 matchs en saison régulière. La santé d’Embiid, comme celle des cadres, sera le véritable baromètre de la saison 2025-2026.
Le Congolais Jonathan Kuminga, lui, a occupé le devant de la scène cet été. Au lendemain d’une saison minée par les blessures, le poste 3/4 de 23 ans a prolongé son contrat de deux ans pour 48,5 millions de dollars dans la baie de San Francisco. Avec 15,3 points de moyenne, le joueur originaire de Goma a alterné entre coups d’éclat et frustrations, au gré des choix de Steve Kerr. « On ne sait jamais ce que sera vraiment le futur, mais c’est mon objectif actuellement : rester ici le plus longtemps possible », a-t-il déclaré après sa prolongation. Reste à savoir dans quel rôle – et pour combien de temps – puisqu’un transfert reste possible à partir du 15 janvier 2026.
Khaman Maluach et N’Faly Dante, le saut dans le grand bain
À peine six ans de basket dans les jambes et déjà sur les parquets de la NBA : la trajectoire de Khaman Maluach force le respect. Né au Soudan du Sud avant de passer sa jeunesse en Ouganda, le pivot de 2,16 m est l’un des plus grands espoirs du basket africain.
Choisi en 10e position de la dernière draft par les Houston Rockets avant d’être rapatrié chez les Phoenix Suns, il a connu un parcours atypique. Formé à la NBA Academy de Dakar puis passé par la Basketball Africa League, il a rejoint la prestigieuse université de Duke, où il tournait à 8,6 points et 6,6 rebonds en 19 minutes.
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International avec les Bright Stars (11 sélections), le jeune intérieur pourrait rapidement se faire une place dans la rotation d’une équipe des Suns en reconstruction après les départs de Kevin Durant et Bradley Beal.
Pour N’Faly Dante, en revanche, pas de grands débuts en NBA mais c’est tout comme. Après avoir disputé seulement quatre matchs avec les Rockets l’an dernier, l’intérieur malien espère enfin lancer sa carrière chez les Atlanta Hawks. En Géorgie, il devrait partager le poste de pivot avec les Sénégalais Mouhamed Gueye et Eli Ndiaye, nouvellement arrivé du Real Madrid sous contrat two-way, lui permettant d’évoluer à la fois en NBA et en G-League.
Deux autres Africains ont aussi rejoint la NBA cet été grâce à un contrat two-way : l’Américano-Camerounais John Tonje, sélectionné à la 53e position de la draft par le Jazz d’Utah, et le Guinéen Moussa Cissé, non drafté mais signé par les Dallas Mavericks.
