Banque africaine de développement: le nouveau président invite à «changer de paradigme» face aux défis du continent

L’économiste mauritanien Sidi Ould Tah, élu président de la Banque africaine de développement (BAD) en mai, a pris officiellement ses fonctions ce 1ᵉʳ septembre 2025 lors d’une cérémonie à Abidjan (Côte d’Ivoire), siège de l’institution, promettant de continuer à construire « une Afrique robuste et prospère ».

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Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne

En Côte d’Ivoire, le Docteur Sidi Ould Tah a pris fonction ce lundi matin à la tête de la Banque africaine de développement (BAD). Il avait été élu le 29 mai dernier.  C’est le 9ᵉ président à diriger cette institution.

Costume sombre, Sidi ould Tah a prêté serment devant un parterre d’officiels. « Je prends l’engagement solennel de m’acquitter de mes devoirs et de mes fonctions avec loyauté, discrétion et conscience, en ayant uniquement à l’esprit, l’intérêt de la Banque », a affirmé Sidi Ould Tah, devant un parterre d’officiels. Après ces mots solennels, il a rappelé l’urgence de « revisiter le plan d’investissement » et de « changer de paradigme ».

Le nouveau président de la BAD n’a pas mentionné de données chiffrées, mais il a rappelé le contexte compliqué, évoquant notamment, la baisse de l’aide publique au développement, le poids des dettes des pays africains, ou encore l’impact des changements climatiques.

Il faut, insiste-t-il, « revisiter le plan d’investissement » de la Banque et « changer de paradigme ». Dans un tel contexte, Sidi Ould Tah met l’accent sur les partenariats avec d’autres institutions, dit-il tout en saluant la présence de Rémy Rioux, le président de l’Agence française de développement (AFD). « Les partenariats sont essentiels. Il y a dans cette salle plusieurs collègues qui croient en l’importance des partenariats et qui sont prêts à travailler main dans la main avec la BAD, pour unir les énergies afin de mobiliser les ressources pour le développement de l’Afrique et pour lancer une nouvelle architecture financière africaine », a-t-il déclaré. 

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L’alliance des institutions financières multilatérales africaines parmi les partenaires

Parmi les partenaires figure l’alliance des institutions financières multilatérales africaines ou encore le mouvement Finance in common (FiCS) que préside Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence française de développement. « Il y a déjà un partenariat solide entre l’AFD et la BAD (…) avec près de 500 millions d’euros par an de co-financement et qui se renforce. On va aller plus loin » relève ce responsable. Mais « La BAD ne peut pas tout faire », souligne Rémy Rioux, qui plaide pour « une répartition des risques élargie avec les autres banques publiques de développement africaines et internationales ».

Sidi Ould Tah veut, par ailleurs, renforcer l’institution financière régionale et lui donner les moyens de bâtir des infrastructures solides face aux effets des changements climatiques.

Le nouveau président de la BAD a chaudement remercié le président Ivoirien pour son « précieux soutien » au moment de sa campagne. Quant aux gouverneurs qui l’ont élu, ils lui ont réaffirmé leur confiance. « Les gouverneurs sont convaincus de votre programme, vous êtes l’homme de la situation », a souligné Ludovic Gatsé, le président du Conseil des gouverneurs.

À la BAD, Sidi Ould Tah succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui était aux commandes depuis 2015.

 

 

 

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