Aux États-Unis, la politique migratoire de Donald Trump plonge les immigrés africains dans la peur

Un an après son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump continue de marquer sa présidence par une politique migratoire particulièrement dure. Entre restrictions de visas, expulsions accélérées et accords passés avec plusieurs pays africains pour le renvoi de migrants qualifiés d’illégaux, le climat reste tendu pour les communautés issues du continent. Aux États-Unis, où vivent plus de deux millions d’Africains, ces mesures et ce discours de fermeté nourrissent inquiétude, colère et résignation.

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Il l’avait promis et il l’a fait. Depuis l’installation de Donald Trump, ce sont près de 2 millions d’étrangers qualifiés d’illégaux qui ont été forcés de quitter les États-Unis.

Mamadou Dramé est le président de l’association des Sénégalais aux États-Unis. Une quarantaine de membres de cette association en ont fait les frais et depuis, ils vivent dans la peur. « Ils font face à un dilemme : ne pas partir à son rendez-vous d’immigration et courir le risque d’être déporté, d’avoir par exemple un jugement par défaut ; ou bien aller à son rendez-vous d’immigration et alors il y a de fortes chances que vous soyez détenus par les services de l’immigration. Donc, ils sont pris entre l’enclume et le marteau », explique Mamadou Dramé joint par Welly Diallo de la rédaction Afrique.

La peur de l’arrestation touche tous les immigrants africains

Et cette peur de l’arrestation touche tout le monde. Thierno Ba est Guinéen, il vit à New York depuis huit ans. Depuis l’arrivée de Donald Trump, il ne compte plus le nombre d’arrestations arbitraires dont il a été témoin.

« Ce n’est pas seulement les personnes qui sont sans papiers qui ont peur maintenant, parce qu’on voit qu’on arrête même des gens qui sont là régulièrement, qui ont leurs papiers. Ça fait peur, même pour les ‘citizens’, c’est-à-dire des gens qui ont la nationalité américaine. Quand on te voit, si on estime que tu ne ressembles pas à un ‘Américain’, on se permet de t’arrêter comme ça dans la rue. On ne voyait pas ça avant », dit-il. 

Alors que les communautés africaines vivent dans l’angoisse de l’arrestation, Donald Trump ne compte pas s’arrêter là. Du Rwanda à l’Eswatsini en passant par le Ghana, les États-Unis multiplient les deals avec des pays qui acceptent de recueillir les personnes expulsées par l’administration Trump.

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