Au Tchad, l'opposant Saleh Kebzabo cède son siège à la tête de l'UNDR

Au Tchad, l’ancien opposant historique devenu médiateur de la République, Saleh Kebzabo, cède les rênes de son parti l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) à son bras droit, Célestin Topona Mocnga. Le poste de président étant supprimé, ce dernier devient secrétaire général de l’UNDR tandis que Saleh Kebzabo accède au rang de président d’honneur du parti. Une fonction créée pour l’occasion. La décision a été entérinée le dimanche 21 décembre, lors d’un congrès marqué par des tensions internes.

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Plus de 33 ans après avoir fondé l’UNDR, « Saleh Kebzabo lâche le volant mais garde les clefs », résume la page d’actualité Tchad Média.

À 78 ans, celui qui promettait « la relève » et l’avènement d’une « nouvelle génération » transmet finalement les rênes à son plus fidèle collaborateur. Une manière de « garder le contrôle », croit savoir un ancien cadre du parti.

« J’ai donc passé la main à mon vieux camarade de toujours », confirme Saleh Kebzabo, qui juge cette démarche « nécessaire ». « Un acte qui va permettre au parti de rebondir, pour aller encore plus loin. Je ne suis pas fatigué. Je pense tout simplement que chaque chose a son temps », explique-t-il au micro de notre correspondant à Ndjamena, Olivier Monodji.

Dans son discours d’ouverture du congrès, l’actuel médiateur de la République semblait à nouveau revêtir ses habits d’opposant en interpellant le président tchadien, Mahamat Idriss Déby, sur le népotisme, la corruption ou encore le détournement des ressources naturelles. Des propos qui ne remettent pas en cause son alliance avec le parti au pouvoir, assure-t-il.

« Nous avons plutôt demandé le renforcement de nos relations avec le parti au pouvoir. Autant que possible l’acter, pour que cela devienne irréversible », élude Saleh Kebzabo.

Signe que des tensions traversent tout de même le parti, six cadres ont annoncé leur démission lors de ce congrès, invoquant la « marginalisation » des ressortissants « du Nord, de l’Est et du Centre », des « manœuvres de positionnement », ainsi que les propos critiques de Saleh Kebzabo vis-à-vis du chef de l’État.

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